— 02. 05. 2024
— 02. 05. 2024

Les mots du bord 02/05

HAROLD BASEDEN ET THAIS CATHELINEAU – Vaincre la Mucoviscidose

Tout va bien à bord de Vaincre la Mucoviscidose ! Toujours sans pilote, on s’accroche à la barre pour ne pas se faire décrocher par les copains 😉 On navigue à vue avec Sleep Sailing, c’est sympa de se croiser au beau milieu de l’Atlantique !

Hier on a beaucoup galéré avec les grains, on a réussi à en éviter certains mais on s’est aussi bien fait embarquer une ou deux fois sans trouver la porte de sortie.. une bonne demi-heure sans vent presque arrêtés. Mais ça nous a tout de même valu le plus bel arc en ciel qu’on ait jamais vu !

Aujourd’hui on est plutôt épargnés et on a pu un peu récuperer et profiter d’être là, le ciel immense à perte de vue et des nuages toujours aussi merveilleux. C’est incroyable d’avoir la chance d’être ici et de faire la course, de traverser ! C’est génial de vivre à notre manière ce que tous les marins qu’on admire tant vivent en mer, de mieux comprendre les courses qu’on suit avec passion, et tous nos copains et copines coureur.ses au large 😉

Cette nuit l’afficheur de distance to waypoint qui était bloqué à 999 milles a commencé sa descente vers la ligne d’arrivée : 998, 997… On va tâcher d’en profiter à fond, même si on espère qu’on arrivera le plus vite possible 😉

Autre évènement marquant de la journée : alors qu’on pensait ne rien avoir en mémoire sur nos téléphones on a retrouvé de la musique qu’on a pu écouter à fond avec beaucoup d’émotion. Comme beaucoup d’autres choses en mer, on se rend compte de la valeur de ce qui nous paraît anodin à terre.

On est très heureux à bord et on sera aussi très heureux de retrouver tout le monde à l’arrivée.

Harold et Thaïs

AMAURY DUMORTIER & GEOFFREY THIRIEZ – Terre d’enfants

J17 Mercredi 1 Mai
Nous avons passé une nuit assez calme avec un vent léger entre 10 et 15 noeuds. Le vent devrait venir du 95° mais nous peinons à maintenir notre route souhaitée avec un vent plutôt au 70-80. Et nous ne pouvons pas descendre sous 150° du vent au risque que notre spi dévente et ne porte plus. La veille quelques passages avec un vent vers les 8kts nous ont inquiétés car au portant il s’agit de la limite à partir de laquelle il est difficile de faire porter le spi et d’avancer.
La journée est assez similaire avec un vent assez léger. Il y a beaucoup, beaucoup de sargasses. En plus de la canne à algues nous utilisons une corde à nœuds pour déloger les algues qui se nichent sur la quille.
Nos petites familles sont arrivées en Martinique.
Première douche à l’eau douce avec une casserole d’eau par personne, un délice !

BERTRAND DANIELS & GERARD QUENOT – Association Neurofibromatoses et Recklinghausen

Nous sommes le 27/04

A portée de tir, mais toujours devant nous, ce diable de Foggy Dew.
Depuis plusieurs jours, nous nous creusons la tête pour trouver une solution pour le doubler  :
Pas facile, c’est le même bateau que nous (JPK 1030), et Noël et Ludo sont redoutables d’efficacité.
De surcroit, il n’y a pas d’option météo, c’est tout droit depuis qu’on a contourné la dépression qui nous barrait la route.
Le vent est soutenu : 25 noeuds, rafales à 30 sous les grains. Le ciel est couvert, avec très peu de visibilité.
Bertrand me dit : c’est le moment, il faut attaquer :
Nos petits camarades sont partis avec 4 spis : Code 0, Asy, grand spi (S2), et petit spi de brise au capelage (S4).
Nous on en a 5 (et le rating qui va avec). Le 5ème, c’est le S3, un spi de brise à ris que l’on peut mettre en tête ou au capelage. Il sert surtout de spare en cas de problème sur l’un des deux autres. En tête ce spi fait la même surface que notre grand spi S2.
Vu les conditions météo, Foggy Dew et Give Me Five, ne peuvent pas prendre le risque d’utiliser leur grand spi S2 (ils en auront besoin pour la suite), donc ils sont sous S4.
Nous, on peut utiliser le S3 en tête.
Pour équilibrer le bateau, on met un ris dans la GV, et c’est parti:
Oui, ça va clairement plus vite, mais impossible de mettre le pilote, il ne tient pas le bateau, et c’est départ au lof assuré.
Bertrand et moi, nous nous relayons à la barre toute la nuit.
Dans ces conditions, cela demande beaucoup de concentration et en fin de nuit, nous sommes lessivés !
Mais lorsque je redescends à la table à carte à la fin de mon quart, le fichier de position est tombé : nous sommes devant Foggy Dew !
Subitement la fatigue a disparu, donc on continue sous cette configuration.
L’écart augmente régulièrement toute la journée, avant que Foggy Dew ne soit obligé de lever le pied lors d’un incident technique.
L’écart se creuse alors très vite .
Depuis cela et bien que Foggy Dew ait retrouvé tout son potentiel, l’écart est stable.

Nous sommes en tête du classement provisoire en temps compensé !

ALEXANDRE BONDONNEAU ET REMY HURDIEL – Sleep Sailing Lab

Salut les copains
Tout va très bien à bord, j’ai lu 4 livres au total et je viens de finir Impact de Noreck que je n’avais jamais lu… passionnant et flippant à la fois de voir ce dérèglement climatique.

Je viens de lire aujourd’hui une deuxième série de lettres données par ma femme le jour de mon départ avec un petit mot de beaucoup de personnes qui me sont chères, parents, enfants, neveux, nièces, copains,…

Que c’est bon de sentir tout ce soutien par derrière dans nos projets fous qui impactent nos familles et nos amis.

Je vais prendre le temps de répondre rapidement à chacun d’eux personnellement car c’est très touchant.

Ma femme et une partie de mes enfants sont arrivés cette nuit en Martinique et ça commence à sentir bon les retrouvailles.

Hâte d’arriver d’un coté et de l’autre, pas envie que ça finisse, pas envie que cette belle traversée ne devienne un souvenir. On est bien, il fait beau.

On a des galères techniques mais on les gère, on s’entend bien et le bateau glisse bien, même si ce n’est jamais assez vite à notre gout, on est quand même en régate !!!

Petite séance photo hier soir au coucher du soleil avec comme toile de fond, un autre bateau Atrox Vaincre la Mucovisidose des copains de Rémy avec lesquels on se tire un peu la bourre et on a pas mal discuté au milieu de nul part. On s’est un peu éloigné l’un de l’autre cette nuit pour ne pas faire de connerie à se rentrer dedans sous pilote par inadvertance dans le noir…

Ci-joint notre chambre avec Rémy, au vent pour mettre du poids au rappel sur le bateau, on a la vue sur mer depuis l’arrière puisqu’on a dû démonter une partie du coffre et le compartiment avec la bouteille de gaz pour aller réparer notre premier safran défectueux. Ça nous permet de faire un courant d’air dans le bateau ce qui n’est pas désagréable vu la température dans la journée et même la nuit, ça fait du bien…

Ci joint le deuxième atelier découpe de la combinaison TPS car on a notre deuxième safran qui commence à fuir. Idem, l’axe de jaumière tourne sur lui même au lieu d’être collé à la strat’ et l’eau commence à pisser dans le bateau. On prépare notre deuxième kit de réparation. Au moins, on sait comment faire… Heureusement qu’il y a beaucoup de cerflex sur les toilettes car on les a tous démontés pour les mettre bout à bout pour faire un grand qui viendra se serrer et rendre le safran étanche….comme de l’autre coté.

La journée s’annonce belle et ensoleillée.

Belle discussion ce matin avec deux autres bateaux copains, l’Arche La belle porte et Oxygen. C’est amusant de parler comme ça au milieu de rien avec des gens que tu ne connais pas, de réaliser qu’ils connaissent des amis d’amis ou de cousins, et de donner rdv à l’arrivée pour faire connaissance… Il faudra se présenter car je ne sais même pas quelle tête ils ont.

Bonne journée à tous

Alex

EVEN JOB – Epilepsie France

Bonjour,
Tout va bien à bord de Som/Epilepsie France dans le grand sud. Quelques nuits mouvementées ces derniers jours avec des grains à répétition. La centrale NKE qui perd la tête, des gribs un peu long à télécharger, le casse tête des routages….sinon le bateau va bien moi aussi, j’ai juste pas pris assez de bonbons et saucissons…
Allez j’y retourne pour essayer de rattraper les petits copains du Nord.

PHILIPPE TRIEM – Pour un sourire d’enfant

Journée du 2 mai

C’est 3 à 4 jours sous spi babord qui nous attendent et même si les distances entre les concurrents sont grandes, mais pas toutes, il faut aller le plus vite.

La météo est sûre à 3 jours, à 4 déjà moins… alors …Haro sur le baudet … je m’active jours et nuits sur les réglages pour faire la meilleure vitesse, selon la mer, le vent et les objectifs et c’est un peu d’écoute ici, une once de bras là, une pincée de barber, quelques centimètres de balancine, un peu de tension de Hale bas de tangon, une coudée de hale bas de bôme, un zeste de reprise de l’écoute Grand-voile et l’inverse pour l’écoute de trinquette …. Et ben voilà c’est tout de suite mieux… on a gagné 0,2 noeuds . C’est pas l’tout mais faut que je file prendre un ris 3 vrac en un quart d’heure c’est trop.

….

Voilà c’est fait.

Je féraille avec Vaiana , verdict en fin de journée.

À part ça, ici sur PSE 17N -48 W tout va bien.

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