— 06. 05. 2024
— 06. 05. 2024

Les mots du bord 06/05 et 07/05

JEROME APOLDA & STEPHANE AYRAULT – Echo-mer

Bonjour à tous,

200 miles à parcourir pour passer la ligne d’arrivée. Les vents faibles et erratiques nous projettent à aujourd’hui lundi, fin de journée. Nous saurons alors le résultat de ces 3 semaines de course. Probablement 12 ou 13èm »e des duos si nos dernières positions évoluent peu ! Brutalement passer de la solitude en mer, nous n’avons vu d’âme et de bateau depuis plus de 15 jours, retrouver nos amis et concurrents… Hâte de s’étreindre et raconter nos aventures !

Tout se passe bien à bord et les grains moins fréquents diminuent le stress ! Spi lourd chargé au maximum de ce qu’il peut donner pour le reaching en début de journée, c’est tendu, puis spi léger pour descendre dans le vent plus faible… Nous souffrons de la chaleur à l’intérieur du bateau et cela donne bien envie de se baigner… Impossible avec les gilets et tant que le bateau est en route !

Univers maritime coloré, vert pour Fastlane_Echo-Mer, bleu pour la mer. L’homme et la mer guident les pensées de David Beaulieu dont le recueil « Le Sillage de l’encre » et ces quelques vers traduisent bien notre esprit à bord :
”De tous les bleus croisés au large, il reste un sentiment d’unité qui se décline à l’infini
Le bleu de l’âme inconfortée réchauffe lors des nuits étoilées
Le bleu de l’arc-en-ciel joue avec le vert
Le bleu de l’eau s’amuse avec l’écume blanche des vagues
Le bleu du désert marin ramène à l’immensité de nos vies terrestres’”
Avec les illustrations de Julien Jaffré, projetez-vous !

A très vite, les derniers mots de cette compétition et toute l’aventure qu’elle représente !

Jérôme et Stéphane

THAÏS CATHELINEAU & HAROLD BASEDEN – Vaincre la Mucoviscidose

Et voilà, dernière ligne droite avant l’arrivée !

On profite à fond des derniers moments, encore quelques petits surfs sur les vagues.

On se relaie toujours à la barre nuit et jour. La journée nous sommes littéralement écrasés par le soleil, il fait très très très chaud et pas d’échappatoire. Un copain avisé nous a glissé un parapluie dans le bateau avant le départ et on le remercie pour cette petite ombrelle qui nous soulage un peu ! La nuit c’est pas toujours simple de barrer sous spi, surtout parfois sans repère d’étoile ou de nuage, pas facile de tenir le cap avec juste les chiffres qui dansent sur les écrans : angle au vent, direction et force du vent, vitesse du bateau… heureusement Harold arrive à barrer presque les yeux fermés maintenant 😉

Et pendant que l’un ou l’une est à la barre, l’autre peut manger, dormir, charger la météo et lancer les routages dont on discute ensuite. Et surtout il peut enlever les sargasses ! Dans les safrans, à l’aide d’une canne à algues et dans la quille avec la corde à noeuds. Ça dépend des endroits que l’on traverse mais parfois on peut ne faire que ça !

On ne saurait pas dire si on arrive déjà ou si on arrive enfin, en tous cas on est conscients d’avoir vécu une parenthèse si privilégiée coupée du quotidien. On voulait du match, on est servis, il y a encore des places à aller chercher à 24h de l’arrivée alors on est à fond !

A très vite !

Harold et Thaïs

Ps : Bravo à nos amis Geoffrey et Amaury pour leur victoire en temps réel et à tous ceux qui sont déjà sur les pontons à Fort-de-France, on vous rejoint aussi vite que possible !

BRICE TAILLIANDIER & JACQUES AMEDEO – Solidarité Paysans

Nous avions les grains, les sargasses voici le troisième fléau la chaleur….
Nous rêvions tous du soleil pour cette transat surtout que depuis un certain temps il se cache en France. Arriver aux Antilles sous le soleil avec 20 noeuds de vent, le pied. Mais là quelqu’un a oublié de réduire le thermostat. Nous avons 35 degrés et 12 noeuds de vent, pas de quoi nous rafraichir. Nous sommes en train de cuire toute la journée. Que c’est dur cette chaleur!
Il nous reste moins de deux jours avant notre arrivée et la joie de retrouver tous les copains qui ne nous ont pas attendus. Nous profitons à fond de ces derniers moments seuls face à l’océan et sa beauté même si nous avons les sargasses et la chaleur à gérer toute la journée…
Pas si seul que ça… une hirondelle à bout de souffle s’est jointe à nous pour compléter l’équipage. Le temps de se reposer nous passons la nuit en sa compagnie… Magnifique!

Jacques et Brice

CHRISTINE MORA ET DIDIER VERNHET – Un Pallier Deux Toits

La chaleur n’a pas endormi notre volonté d’aller vite rejoindre les copains et les festivités qui ont commencé en Martinique.
Hier grand sujet du jour, le sujet principal depuis quelque jours déjà : pourquoi le bateau n’a pas le même comportement que d’habitude? Est-ce la fatigue ? Les vagues endorment nos sens ? Le réglage des voiles ? Du pilote ? Mauvaise route par rapport au vent ? Au vagues ? Le gréement a t-il bougé ? Les sargasses ? Un poulpe géant ?
Non, rien de tout ça à priori: c’est la barre! Elle est dure, désaxée, avec beaucoup de jeu, le bateau répond peu ou mal, les manœuvres olé olé et dans les grains ça swing!
Rien de dramatique, on avance on avance on avance…c’est laborieux, très différent, voire déroutant…  l’impression de barrer une pénichette sur le Canal du Midi !
Faute de solutions, on s’alterne à la barre avec comme challenge: faire surfer la pénichette! À la vitesse max !

BRICE TAILLIANDIER ET JACQUES AMEDEO – Solidarité Paysans

Dernier jour de mer pour nous avant l’arrivée à Fort de France. Nous profitons un maximum de ce dernier jour qui a toujours une saveur particulière. Le bateau glisse sur l’eau en route direct sur la Martinique porté par un vent faible avec un ciel brumeux qui nous est guère familier.
Derniere nuit en mer: Une dermière fois la magie des étoiles. La Lune nous a abandonné depuis plusieurs nuits mais la magie reste. Dernier roul

JACQUES RIGALLEAU – Ora

Hello, je profite un maximum de cette dernière journée de navigation avec soleil, vent, sargasses,  toute la panoplie au complet.
A tout bien réfléchir, quelle aventure !  non-seulement il faut que le bateau m’amène  jusqu’à l’arrivée mais que je sois en forme pour fêter avec mes amis qui sont venu m’accueillir.
D’ailleurs, ils feront eux aussi leur transat puisqu’ils vont m’ accompagner pour le  convoyage retour.
Attention,  il reste encore quelques MN à faire, il faut rester concentré.
Une préparation de course pour la Cap Martinique, il faut vraiment rien laisser au hasard, sur le plan du bateau et aussi sur la forme physique.
Une transat solo, c’est quand même incroyable à tout bien réfléchir
Pour moi un grand défi une solo
On ammene aussi dans notre projet, un bon nombre de personnes.
Des grands remerciements à ENEDIS (fidèle partenaire) et mes anciens collègues, à mes amis qui se reconnaîtront et qui ont réalisé une cagnotte et quelques membres de mon équipage qui ont fait  un boulot formidable pour la préparation du bateau, en  communication et sans oublier la famille.
Un grand bravo à toute l’équipe de Thibaud  et Philippe pour leur professionnalisme, leur gentillesse et humour.
Vite, je vous laisse, il faut  encore enlever  ces maudites sargasses.
Je crois que je vais en   rêver pendant certaines nuits
ENEDIS-ORA

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