— 11. 04. 2024
— 11. 04. 2024

La convivialité, la bienveillance, le melting pot […] C’est le vrai succès de cette course” Jean-Philippe Cau, co-organisateur de la Cap-Martinique

Peux-tu te présenter pour ceux qui ne te connaissent pas encore ?

Je suis Jean-Philippe Cau, co-organisateur et co-fondateur avec Thibaut Derville de la Cap-Martinique. J’ai également des activités dans le monde de la course au large à Lorient, plus précisément à Lorient La Base, où je suis président de Lorient Grand Large.

Parle nous un peu de ton parcours ? 

Je pratique la voile depuis très longtemps, je devais avoir douze ou treize ans. Je crois que j’en suis à ma 55ᵉ licence de voile, ce qui est assez remarquable étant donné que j’ai commencé sur de petits lacs au cœur de la France, loin de la mer. J’ai véritablement été pris par la passion de la voile, et depuis lors, je n’ai jamais cessé. Pourtant, je n’ai jamais pratiqué la voile professionnellement, je suis resté un amateur. Bien que j’aie toujours eu envie de franchir le pas vers le monde professionnel.

J’ai tenté de le faire dans les années 2000, mais le marché n’était pas suffisamment mature pour concrétiser mes projets. À cette époque, le domaine était encore largement orienté vers le côté sportif plutôt que vers la gestion de projets d’équipe. Finalement, je me suis retiré officiellement du monde professionnel, mais je reste très impliqué dans la course au large, que ce soit en tant qu’organisateur ou simplement en tant qu’individu passionné. Au fil du temps, je suis devenu quelque peu reconnu, étant donné mon implication dans l’organisation d’événements tels que la Cap-Martinique, qui met l’accent sur les amateurs, ainsi que dans des événements plus professionnels, comme l’organisation du Retour à la Base à Lorient avec des IMOCA l’année dernière, ce qui constitue une référence dans le domaine. Finalement, ma passion a fini par me rattraper, et c’est exactement ce que je souhaitais.

Quel est ton rôle plus précisément en tant que co-organisateur et cofondateur de la Cap-Martinique ?

Avec Thibaut, nous gérons tout en double, ce qui signifie que nous sommes impliqués dans tous les aspects des projets. Personnellement, je suis plus particulièrement chargé des aspects sportifs. Cela comprend tout ce qui concerne le bateau, la jauge, les arbitres, la direction de course, l’organisation générale, ainsi que les relations avec les autorités maritimes, entre autres. Je m’occupe également des moyens navals pour le départ et l’arrivée de la course.

Quant à Thibaut, il se concentre plus spécifiquement sur la gestion des partenaires. Il est le leader dans les discussions et s’occupe également de la coordination avec nos différents partenaires pour le village. Il est important de noter que la Cap-Martinique compte 60 bateaux au départ, ce qui représente donc 60 dossiers à gérer. De plus, nous avons environ 35 partenaires, ce qui équivaut à 35 dossiers de partenariat, chacun accompagné d’un contrat spécifique. Cela demande beaucoup de travail.

En termes de chiffre d’affaires, cela représente globalement entre 700 000 et 900 000 euros. Ce chiffre d’affaires implique un ensemble de responsabilités, de signatures de contrats, et de conventions, ce qui représente un travail considérable.

En quoi cette deuxième édition de la Cap-Martinique diffère de la première ? 

Fondamentalement, elle ne diffère pas. L’ADN reste le même, avec la même convivialité, le même niveau de sécurité, le même engagement sportif, que ce soit de la part de l’équipe d’organisation ou des concurrents, y compris maintenant avec les différentes causes soutenues. Ce qui change, c’est l’ampleur que l’événement a prise par rapport à sa première édition. D’abord en termes de nombre de participants, mais aussi par l’essor de l’idée de soutenir une cause. Ce week-end, on verra de nombreuses causes représentées, et chacun est motivé à défendre la sienne. Tout cet environnement crée une ambiance joyeuse et des sourires sur tous les visages, ce qui nous réchauffe vraiment le cœur.

Et pour terminer, en quoi la Cap-Martinique se distingue-t-elle des autres courses amateurs ?

Je commence à bien connaître l’organisation des courses et je pense que la première chose, c’est le sourire de tout le monde car il y a énormément de bienveillance chez tout le monde. Il y a énormément de convivialité générée autour des relations et on mélange tout le monde chez les concurrents. Ça va de 21 ans à 75 ans. Il y a assez peu de femmes, mais il y en a quand même. Il y a de toutes les origines, elles viennent de partout, donc c’est un très beau mélange. Et encore une fois, tous viennent supporter des causes, ça fait un melting pot. C’est comme la société, c’est la vraie vie finalement. Et ça, pour moi, c’est le vrai succès de cette course. C’est quand même extraordinaire de pouvoir le recréer autour d’une passion qui est la voile autour de la régate de haut niveau. 

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