Le parcours de la Cap-Martinique dans l’oeil du directeur de course
LE PARCOURS
La course est une transat, par définition elle traverse l’Atlantique, de l’est vers l’ouest plus précisément, de La Trinité sur Mer jusqu’en Martinique. Pour contraindre les bateaux à suivre une route sud où les conditions sont statistiquement meilleures, on les oblige à passer au sud d’une des îles de Madère qui se nomme Porto Santo.
Ainsi, ils vont peut-être éviter le mauvais temps. On va se trouver sur une route directe. En général dans ce type de parcours avec une île à contourner, la course se déroule en deux étapes : la première étape du départ de Bretagne, la Trinité-sur-mer jusqu’à Madère, et ensuite une deuxième partie assez différente, de Madère jusqu’en Martinique.
Quelle est la différence ?
La première partie est complexe parce qu’il faut traverser le Golfe de Gascogne, -ce qu’ils sont en train de finir de faire- et passer par un cap mythique assez venté, le Cap Finisterre. C’est la pointe Nord-Est de l’Espagne. Dans le Golfe de Gascogne, les dépressions viennent du large et arrivent sur la côte ouest française. C’est toujours un passage un peu délicat. Là, par chance, entre la météo et le calendrier, ils ont des conditions très clémentes pour rejoindre le Cap Finisterre.
La course est donc allée assez vite en route directe, avec des vents plutôt portants. C’est le bonheur du compétiteur qui fait une transat !
La deuxième partie est plus simple : les bateaux y trouvent un régime de vent d’est dans le sud de Madère qui s’appelle les Alizés. Ce vent est établi d’est en ouest, relativement constant, surtout à cette période de l’année. Ce sont des vents portants qui les amènent chaque jour un petit peu plus près des Caraïbes avec des températures chaudes.
TES IMPRESSIONS SUR LES PREMIÈRES 24 HEURES
En ce moment le gros de la flotte arrive au Cap Finisterre. Il y a des vents qui s’accélèrent avec ce qu’on appelle un effet de pointe. Parfois cette accélération vient du Sud-Ouest, c’est -à-dire dans le sens contraire de la course des bateaux. Là par chance c’est plutôt l’inverse. C’est un vent Nord-Est donc ils auront des vents portants assez forts jusqu’à Porto. Ils vont aller assez vite, une vitesse d’environ quinze nœuds.
Ensuite, une fois qu’ils arriveront devant Lisbonne, jusqu’à l’île de Porto Santo, les conditions seront clémentes avec des vents de 10/15 nœuds, plutôt portants aussi.
La flotte a une bonne tendance à s’étaler. 100 milles séparent les premiers et les derniers maintenant, ce qui est relativement important, mais c’est classique. Certains sont là pour vraiment faire tourner le bateau à fond quand d’autres mettent un peu plus de retenue dans la puissance de leur bateau.
Il y a un très haut niveau dans cette régate, cela créera des écarts relativement importants. De ce fait, on aura des écarts de près d’une semaine entre le premier et le dernier à l’arrivée.
En conclusion, ils ont profité de conditions exceptionnelles avec des ciels étoilés, une mer très calme, une légère houle, des vents médiums et une très bonne visibilité en mer. Pour une mise en jambes, ce sont vraiment des conditions de rêve.
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