— 06. 05. 2024
— 06. 05. 2024

Flash : Paolo Mangione deuxième solitaire en Martinique

Paolo Mangione (Mon bonheur à moi) est le septième à franchir la ligne d’arrivée de la Cap-Martinique et le deuxième solitaire, lundi 6 mai à 3h36 (locale). Le solitaire a mis 21 jours 18 heures 36 minutes et 28 secondes pour parcourir les 3 800 milles entre La Trinité-sur-Mer (Morbihan) et Fort-de-France (Martinique).

Sa réaction

C-M : Comment s’est passée cette transat ?

Ça a été une édition très complète. On a eu de tout sur le plan humain, ça a été quand même très dur d’apprendre ça, et évidemment, j’ai beaucoup pensé à ça tout le temps la première semaine. Ça a changé mon mode de fonctionnement en sécurité, c’est terrible. Et après, on a réussi à évacuer ça, et évidemment, je fais toutes mes condoléances. Ensuite, il y a tous les autres qui ont abandonné, comme Alex, Olivier, tout ça fait de la peine. Et après, ça a été très varié, car on a eu cette transition avant Madère. On a eu ce coup de baston, ça a vraiment été dur, j’ai mesuré 47 nœuds, c’était un peu difficile à gérer. Et après, on a eu cette option, comment contourner cette molle, on n’a pas eu des alizés très forts.

Je suis très content. C’était une course très complète. J’ai fait ce que je voulais faire, c’est-à-dire naviguer proprement. Je n’avais pas trop d’objectifs de performance. Je m’étais dit que si je naviguais bien, ça arriverait peut-être. Au final, je fais 2e en réel, ça sera beaucoup moins bien en compensé. Je suis très content. Ça a été une édition intéressante. Il y a eu beaucoup de stratégie météo, ce coup de baston au Cap Finisterre qui a été très dur. J’avais déjà fait trois traversées. La première, c’était de l’alizé en petit pic. La deuxième, on a fait le front nord, c’était encore différent. Il n’y en a aucune qui était aussi riche que ça. J’avais pris 5 voiles, 5 spi, et je ne l’ai pas regretté. Au final, toutes mes voiles ont servi.

C-M : Une anecdote ?

Non, pas forcément. J’avais l’impression de ne pas être tout seul, d’avoir quelqu’un à côté de moi. Donc des fois, je lui ai parlé, tu vois, des trucs comme ça.

C-M : Sportivement, qu’est-ce qui a été le plus dur ?

Sportivement, le passage du cap Finisterre, la nuit qu’on a passée, ça a été sur le plan physique. Ça a été ça et  sur le plan stratégique, ça a été la gestion de cette bulle sud.

C-M : Tu as beaucoup échangé avec tes copains ?

Alors on s’est retrouvés avec Simone, car ils n’avaient pas d’Iridium. C’était très sympa, on a discuté plusieurs fois, j’ai essayé de les dépanner. Et au final, ils ne sont pas arrêtés à Madère. Après, j’ai longtemps été avec Jeff, c’était sympa, car on est potes, on se connaît bien. Après, on s’est séparés, et puis finalement, il est parti devant. A la fin, je suis très content du résultat final. Le fait d’avoir vu ce coup sur le plan stratégique m’a donné beaucoup de plaisir.

C-M : Un mot à adresser à votre famille ?

Merci de me soutenir dans tout ça. Ils ont été top, que ce soit ma chérie qui est là, mes enfants, mon frère qui est venu pour des raisons familiales s’occuper de ma maman pendant que j’étais ici. Tout ça m’a permis de le faire. Et évidemment, je remercie mon voilier, qui est un mec extraordinaire, qui fait des voiles super, Jérôme Dupin. Je suis très content de son jeu de voile, c’était top. Je remercie aussi mes coachs, j’avais pris un coach physique et un coach mental, Nathan et Bruno. Les deux m’ont beaucoup apporté. Puis évidemment, tous les potes de l’équipe avec qui on s’est entraînés, et puis l’organisation qui est vraiment top. Je n’ai aucun regret. C’est ma troisième traversée, les deux premières je suis arrivé en me disant que je ne recommencerai pas, et là, j’arrive en disant que je vais recommencer.

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