— 06. 05. 2024
— 06. 05. 2024

Flash : Jean-François Hamon troisième solitaire en Martinique

Jean-François Hamon est le huitième à franchir la ligne d’arrivée de la Cap-Martinique et le troisième solitaire, lundi 6 mai à 4h03 (locale). Le solitaire a mis 21 jours 19 heures 3 minutes et 26 secondes pour parcourir les 3 800 milles entre La Trinité-sur-Mer (Morbihan) et Fort-de-France (Martinique).

Sa réaction

C-M : Comment s’est passée cette transat ?

On a eu des conditions de vent complètement changeantes. La première semaine, c’était dur. La deuxième semaine, on a vu les duos qui sont partis, car en solo la mer était croisée dans tous les sens, je n’ai pas voulu prendre de risques inutiles de casser le bateau. Et la dernière semaine, ça a été la pire, avec la pétole, les variations de vents, les empannages très compliqués. Mais voilà, je suis arrivé, c’est le principal, et je pense que j’ai fait une belle course et une belle place.

C-M : Niveau matériel, bonhomme ?

Le bonhomme, je suis crevé sûrement, car depuis 2-3 jours, c’est à fond sur les réglages. Puis je voyais à chaque classement Solenn qui se barrait 2 ou 3 milles, et puis mon ami Paolo qui revenait, qui repartait. Je ne voulais pas me faire larguer, et je pense que la régate au contact qu’on a faite avec Paolo nous a poussés à bien régler nos bateaux, nos vitesses, car quand on est tout seul, c’est sûr, on a les polaires, mais ça ne donne pas tout. C’était le match dans le match, mais l’Italien m’a battu.

C-M : Qu’allez-vous retenir de cette transat ?

Moi, c’est ma 6ème transat en solitaire. Je ne vais pas les classer, il n’y en a pas une équivalente. Elles sont toutes différentes, les conditions de vent, la météo, les concurrents. Celle-ci, je la mettrais dans celles des plus dures. Moi, je préfère du vent bien établi dans le bon sens plutôt qu’un coup de vent puis un coup pas de vent. Je pense que j’ai bien tiré les 15 premiers jours, mais c’est aussi un coup de loterie. Là, cette semaine, je suis tombé dans une zone de pétole, je suis resté 6 heures, j’avais Paolo à la VHF 3 milles sous mon vent, et il me dit : “Ah bah, attends, je faisais la sieste, moi j’ai 12 nœuds de vent,” alors que moi, j’étais tanké. Il aurait dû rien me dire, j’étais énervé.

C-M : Un mot pour votre famille ?

Bien sûr que j’ai des mots pour ma famille. Ma famille me suit, car c’est une grande passion, la voile. Ça demande beaucoup de temps, on délaisse la famille, c’est sûr, mais tout le monde me suit, tout le monde est derrière moi, ma femme la première. Elle prend l’avion, elle vient me retrouver. C’est une passion qu’on partage, c’est top !

C-M : Est-ce que vous allez rester profiter en Martinique ? Ou repartir de suite ?

On reste une semaine, en plus moi j’ai mon guide, mon ami martiniquais. Je le connais depuis 30 ans, il est là à chaque arrivée, regarder le monde qui nous réunit.

J’ai un petit mot pour notre ami Philippe, malheureusement disparu. J’apporte toute ma sympathie à sa famille et ses amis, car c’est dramatique.

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