— 09. 05. 2024
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Flash : Marc Willame et Antoine Jeu 38ème à Fort-de-France

Marc Willame et Antoine Jeu (Vivre avec le diabète) sont les 38ème à franchir la ligne d’arrivée de la Cap-Martinique ce mercredi 8 mai à 22:22:07  (locale). Le duo a mis 24 jours 13 hrs 22 mins 7 secs pour parcourir les 3 800 milles entre La Trinité-sur-Mer (Morbihan) et Fort-de-France (Martinique).

Marc :
On passe de rien à tout. C’est-à-dire qu’en mer, il n’y a rien si ça n’est des sargasses. Il y a moitié de sargasses moitié eau. Et ici, on renoue avec l’humanité. C’est assez impressionnant. C’est la Martinique, c’est la joie, c’est la chaleur, c’est le bonheur.

Antoine :
Ça fait chaud au cœur car 24 jours, c’est quand même assez long. Je ne m’attendais pas à ça. Entre nous, on s’est retrouvés à parler en onomatopées : « hum, bah, ho, … ». Mais finalement on se dit que ça doit être dur pour les solitaires. Content de retrouver la ferveur humaine car c’est important.

Sur la fin, on a eu de bonnes conditions. Avant d’atteindre la Martinique, le vent était faible et on se demandait si on allait y arriver. Et quand est arrivé, le vent est monté. On a eu du vent et du courant qui nous portait.

Marc :
C’est agréable. Et surtout, on voit de la terre, que l’on avait pas vu depuis Madère, c’est agréable. C’est bizarre ce passage de Madère, on voit la terre, cette île de Madère et on ne s’arrête pas. C’est bizarre.

Pendant la traversée on a eu quelques pépins ! Marc s’est auto déclaré le « roi de la cocotte ». On a eu surtout une estrope de poulie qui s’est cassée, ce qui fait qu’on a arraché un chandelier, le tangon a cassé. On avait un deuxième tangon qui a cassé, il s’est plié en deux. On a donc fait un tangon, tout droit sorti de notre bureau d’étude. On a manchonné les deux tangons grâce à des sachets de nourriture lyophilisée car c’est en aluminium. Cela nous a pris un moment mais on est très fier d’avoir réussi ça. Ce tangon « fait maison » a tenu jusqu’à la ligne d’arrivée. C’est trois jours de réflexion et d’une demi-journée de mise en œuvre. On s’est découvert des ressources insoupçonnées.

Marc :
Il y a plein d’images. Je ne sais pas d’où viennent ces sargasses mais c’est une horreur. Dans une nuit sans lune, on ne les voit pas et on en prend plein. C’est infernal. Ça n’est pas un bateau, c’est un rateau. Ça ramasse les algues et on passe son temps à les nettoyer.

Guillaume :
Moi, je n’avais jamais traversé l’Atlantique et l’image que je garde, c’est tous les soirs, le coucher de soleil plein ouest. Quand on part vers le soleil, il y a un reflet magnifique sur les vagues. Tous les soirs, je trouvais ça magnifique.

Marc :
Ce que j’ai trouvé intéressant, c’est le travail en double. On rigole sur le tangon mais c’est un travail intellectuel intéressant. Le travail de créativité, à deux, permet de trouver des solutions.  On se trouve des ressources que l’on n’imaginait pas.

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