Flash : Eric Bastard et Alexandre Castelnau 21ème à Fort-de-France

Éric Bastard et Alexandre Castelnau (Ishsha La Belle Porte) sont les 20ème à franchir la ligne d’arrivée de la Cap-Martinique ce mardi 7 mai à 07h 17m 29s (locale). Le duo a mis 22 jours 22 hrs 17 mins 29 secs pour parcourir les 3 800 milles entre La Trinité-sur-Mer (Morbihan) et Fort-de-France (Martinique).

Alexandre :

On s’est régalés du début jusqu’à la fin. Le début de course a été un peu dur. On a mis du temps à s’amariner, à sentir le bateau. On a eu un petit coup de baston au Cap Finisterre qui nous a un peu secoué. Petit à petit, on est rentrés dans notre match et on a profité, sur ces dix derniers jours des alizés. Aujourd’hui, c’est un immense plaisir d’arriver et de retrouver la famille, les copains.

Éric :

C’était notre première transat et, en fait, c’est long ! C’est très très long. On avait sous-estimé la durée de l’ensemble. Les derniers jours étaient vraiment longs mais on a eu des moments magiques. C’est une succession de moments magiques entrecoupés de longs bords de spi. Nos bras de spi, nos écoutes de spi ont tous plus ou moins lâchés. Il a beaucoup travaillé mais nous, on est là. Les trois premiers jours ont été difficiles car on a eu des problèmes pour s’amariner et ensuite on a eu un peu de vent au large de l’Espagne et du Portugal.

L’arrivée à Madère, c’était top car il y a la 4G. Cela permet de se reconnecter avec tout le monde. Il y a eu quelques pleurs ! C’était magique, mais un peu le moment des pleurs. Après, ça repart pour une deuxième transat. A partir de Madère, on a bien galopé pour rattraper notre retard. Au final, on est content ! On a rempli nos objectifs. Le premier c’était d’arriver et le deuxième, c’était d’être dans le premier tiers et je pense qu’on y est.

C’était la première fois que je faisais une régate un peu différente. C’est une régate faite par des gens qui ont liés des liens d’amitié forts pendant toute la période d’entraînement. Le fait de se saluer juste avant le départ, c’était franchement très émouvant. Toute l’organisation a été formidable. Lorsque l’on est arrivés, le premier jour, Thibaut est venu nous saluer. On ne se connaissait pas et il est venu m’accueillir en m’appelant par mon prénom. Ça m’a marqué et c’était comme ça pendant toute la phase préparatoire et c’est le cas aujourd’hui à l’arrivée. Au petit matin, de vous voir tous là, c’est génial !

Alexandre :

On était habitués aux courses de 5 jours et c’est complètement différent. On passe par tous les états d’esprits. Tu peux être euphorique face aux étoiles à faire des surfs à 17 nœuds et, à un autre moment être dans la baston avec quatre mètres de creux et tu es au fond du trou. C’est hyper fort. On a aussi une pensée forte pour notre copain Philippe qui s’entraînait avec nous. Il restera longtemps dans nos têtes. C’est la force du duo. On n’est pas dans les mêmes phases au même moment et cela permet de se soutenir.