— 12. 05. 2024
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Flash : Christophe Lollier et Armand Lecoq 49ème en Martinique

Christophe Lollier et Armand Lecoq (Fleo Coco an Dlo) sont les quarante-neuvièmes à franchir la ligne d’arrivée de la Cap-Martinique ce samedi 11 mai à 19h31 (locale). Le duo a mis 27 jours 10 heures 31 minutes et 47 secondes pour parcourir les 3 800 milles entre La Trinité-sur-Mer (Morbihan) et Fort-de-France (Martinique).

Leurs réactions

C-M : Quelles sont vos premières impressions ? Comment vous sentez-vous ?

Christophe : On se sent bien dans le sens où on a malheureusement eu une dernière semaine sans vent. On a fait des journées à 26 milles nautiques seulement. On était vraiment arrêtés donc comparativement à la première semaine qui était musclée, on ne s’est pas beaucoup dépensé physiquement sur les dix derniers jours. On a pu s’alimenter et dormir normalement. Franchement, aujourd’hui je me sens frais, ça va. Tout va bien.

Armand : Un peu pareil. On a réussi à bien faire nos quarts, nous reposer. Même après la Cap Finisterre, la mer était encore un peu élevée. On a réussi à bien gérer ça. Après on n’a pas eu de chance avec les pétoles, on n’a peut-être pas pris les bonnes options.

C-M : Sportivement, que retenez-vous de cette traversée ?

Christophe : C’est un projet que nous avons en tête depuis 4 ans. Je suis issu d’une autre discipline sportive et j’ai commencé la voile de compétition depuis 5 ans seulement. On a fait des courses pour se préparer comme la Fastnet Race ou la Dhream Cup. C’était vraiment tout nouveau pour nous. L’inconnue était : sommes-nous capable de gérer le sommeil, la nutrition… notre capacité à mettre en place une stratégie sur une si grande surface ? C’est ce qui nous inquiétait un peu. Globalement le résultat final n’est pas bon évidemment sportivement, mais nous on a appris plein de choses. C’est l’essentiel et ça nous rendra plus fort pour une prochaine édition.

C-M : Avez-vous une anecdote à nous partager ?

Christophe : Je ne sais pas si je dois la dire celle-ci.. mais allez ! Armand s’est fracturé le premier métacarpe et sans doute le deuxième donc on va aller aux urgences demain matin faire des radios. Cela s’est produit sur un empannage au Cap Finisterre donc il est resté une journée vraiment pas bien, donc moi je suis resté vraiment près de la côté en me disant que si ça n’allait vraiment pas, on pourra trouver une solution pour qu’il se fasse hospitalisé. Quand j’ai vu que ça allait un peu mieux, on a décidé de repartir un peu à l’Ouest pour partir vers Madère. Dans les 5 heures qui ont suivi, je sortais de ma météo, je ne me suis pas attaché tout de suite, je suis allé m’assoire à l’intérieur dans le cockpit et je me baissais pour accrocher ma sangle et une vague nous a pris de travers et je suis passé à travers les filières. Avec mon pied j’ai essayé de m’accrocher dans le winch, Armand essayait de me tenir avec une main. A l’issue de ça, on a eu peur, on a dit qu’on était fatigués. Après trois jours où on était en milieu de peloton – ce qui était pas mal pour des novices – on a décidé de faire une journée repos pour dormir, manger, et ensuite on repart. C’est pour ça que tout le monde est repassé. On s’est imposé une journée de repos ! Le fait marquant pour moi : j’ai vraiment failli passer à l’eau.

Armand : Au début c’était difficile forcément mais on s’adapte, on fait tout avec l’autre main. Heureusement c’est la main gauche donc c’est la bonne main. On a immobilisé la main, ça s’est re-soudé comme ça. Il va sûrement falloir trouver une solution.

C-M : Vous avez peut-être envie de refaire une prochaine édition de la Cap-Martinique ?

Christophe : Oui tout me redonne envie ! Nous étions néophyte, il faut une première fois. On a beau s’être préparés, on a posé des questions à des gens expérimentés. On a vu tout ce qui n’allait pas, tout ce qu’il fallait faire sur le bateau, même des choses basiques. On ressort plus fort de cette expérience là, c’est évident.

C-M : Comment s’est passé votre binôme ?

Christophe : Oui on avait déjà géré ça. Sur la Fastnet c’était l’apprentissage. Sur la Dhream Cup on avait corrigé des choses. Et puis là c’était fluide, pas de souci particulier, pas une engueulade. Ce sont des choses qui peuvent arriver, mais non pas un mot plus haut que l’autre. Une très belle course mais forcément un peu de frustration quand on fait seulement 26 milles dans la journée alors que dans la moyenne on était plutôt à 150 et 170. On a les boules mais c’est ce sport là qui est comme ça. Hormis la frustration du résultat, c’est une super expérience et une super aventure.

C-M : Et maintenant de quoi avez-vous envie ?

Christophe : Repartir dans le sens inverse *rires* Non tout de suite j’ai envie de profiter de ma famille, de mes amis qui sont venus nombreux m’attendre au ponton. J’espère qu’on va pouvoir profiter deux-trois jours de cet événement ensemble, que je puisse raconter tout ce qu’il s’est passé.

C-M : Vous courrez pour une association qui s’appelle Coco an dlo, fondée par une Martiniquaise, comment vous êtes-vous rencontrés ?

Christophe : Je n’avais pas eu trop le temps de m’occuper du choix de l’association et comme Armand était bénévole à la SNSM, on s’était dit que si nous ne trouvions pas de cause on prendra la SNSM. Et puis j’ai reçu un mail de l’organisation disant qu’on n’avait toujours pas communiqué notre choix donc voici une liste. J’ai regardé la liste et j’ai vu le nom de Coralie Balmy et comme je suis beaucoup le sport de haut niveau, j’ai tout de suite aimé qu’une athlète utilise le sport à des fins communicatives pour sensibiliser des jeunes, en difficultés, handicapés ou autres à l’univers marins par la natation. Je suis édducateur sportif depuis l’âge de 16 ans, j’en ai fait mon métier à la Fédération Française de Sport Automobile. Je suis donc hyper sensible à ce genre de projet donc on s’est contacté plusieurs fois et puis voilà ça s’est fait comme ça.

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