— 12. 04. 2024
— 12. 04. 2024

Conditions de rêve pour le départ de la Cap-Martinique

A retenir dans ce communiqué :
– Soleil et petit temps pour le départ, dimanche 14 avril à 15h00
– Les premiers jours de course s’annoncent rapides

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Photo de groupe depuis le môle Loïc Caradec. Photo : JM Liot / Cap Martinique

Ciel bleu, températures estivales, musiques créoles et parfois un verre de Rhum. Il flotte déjà un petit air des Caraïbes sur le village départ de la Cap-Martinique à la Trinité-sur-Mer. Il faut dire que Fort-de-France n’a jamais été aussi proche du Morbihan. Les 60 bateaux engagés sur la transatlantique vont s’élancer dans des conditions rêvées avec du vent faible et une mer plate. Vainqueur de la dernière édition en double, Ludovic Gérard, part cette fois en solo à bord de Pure Ocean. Il apprécie ce petit coup de pouce météo, après des semaines de vent et de pluie. « C’est plus agréable pour la famille et les amis qui viennent nous supporter » sourit le sudiste. Christian Dumard, le météorologue de la course voit lui aussi une descente express où les concurrents risquent d’envoyer toute leurs gammes de spi. Le passage du Cap Finisterre s’annonce plus remuant avec une mer formée et du vent plus fort mais rien qui soit en mesure d’inquiéter des marins aussi aguerris que ceux de la Cap-Martinique. Une fois passé ce front, la tactique et la stratégie vont reprendre leurs droits. « Il y a plusieurs options pour gagner le Portugal » analyse Ludovic Gérard qui regarde déjà les alizés qui semblent s’installer. On vous l’avait dit, la Martinique n’a jamais été aussi proche.

INFO DEPART

Les concurrents quittent le ponton dimanche à partir de 11h00. Le grand public peut assister à la parade commentée depuis le môle Loïc Caradec.

VERBATIMS

Christian Dumard, météorologue :

« On prévoit donc un départ plutôt sympa Dimanche, avec du vent de Nord relativement faible. Les bateaux vont partir avec peu de vent, une mer plate. Un temps assez découvert, voire du soleil. Le vent va monter petit à petit en tournant au Nord-Ouest dans le Golfe de Gascogne. Cela va permettre aux bateaux d’aller vite jusqu’au milieu du Golfe de Gascogne. Ensuite, on aura une petite dorsale anticyclonique avec le vent qui va tourner au Nord, puis au Nord Est et qui va se renforcer à l’approche du Cap-Finisterre. Et surtout un renforcement important le long des côtes portugaises avec 25, 30 nœuds et des rafales à 35 nœuds et probablement 3,5 mètres, voire 4 mètres de mer durant quelques heures après le passage du Cap-Finisterre.»

François Seruzier, directeur de course
« On a de la chance parce qu’on a une zone anticyclonique qui est en train de remonter sur l’Europe et particulièrement sur la France.Ça fait longtemps qu’on attendait cet anticyclone parce qu’on a une météo difficile depuis le mois d’octobre. On est maintenant à quelques jours du départ, on commence à avoir des prévisions assez fiables. On sait que les concurrents prendront bien le départ, il n’y aura pas de retard et ils s’élanceront dans des belles conditions de temps médium avec un petit vent de travers. Ils auront un peu d’air, certainement dans le golfe de Gascogne et au cap Finisterre, mais rien de terrible donc ce sera très bien pour la qualité de la course. »

Ludovic Gérard (Pure Ocean) :
« C’est très agréable de partir avec du beau temps. La famille et les amis qui viennent nous supporter vont pouvoir profiter de la journée. Ça permet de se mettre en jambe rapidement et on va atteindre le Cap Finisterre assez rapidement. Ensuite, le vent sera un peu plus fort mais rien de comparable avec ce que l’on a connu il y a deux ans. C’est pour rejoindre Madère que les conditions se compliquent car il y a plusieurs options. Nous avons de la chance de partir dans ces conditions. Si le départ avait été donné la semaine dernière, ça aurait été plus compliqué. »

Christine Mora (Un palier deux toits) : 
« On va pouvoir découvrir le bateau dans les vagues du large et les surfs en espérant avoir des conditions favorables à ça. On a découvert les vagues en arrivant à La Rochelle (pendant le convoyage). On a eu des vagues de face, assez fortes, c’est différent, même si la Méditerranée est elle aussi compliquée. On veut avant tout se faire plaisir, être à fond dans ce que l’on sait faire. Ça ne fait pas longtemps que je fais de la voile et de la régate. Je n’ai pas d’ambition de podium. Je suis carrément amateure, novice. C’est la première fois et je suis super contente. Cette course, c’est incroyable. Il y a peu de courses comme ça aussi importantes, ouvertes aux amateurs. C’est le graal. »

Thierry de Fougerolles et Nicolas Grimaud (Institut Pasteur) :
« Pour moi, c’est l’aboutissement de quelque chose auquel j’ai toujours aspiré. J’ai grandi à Auray, tout près de la Trinité-sur-Mer, j’ai vu énormément de départs de course au large. Vivre un moment comme ça à deux, c’est assez magique. Tout ce sur quoi on a travaillé depuis un an et demi est en train de prendre forme. C’est une grande chance d’être là. Si j’ai appris quelque chose dans les courses que l’on a fait ensemble, c’est que tout ne se passe pas comme prévu. Il faut avoir du flegme, prendre les choses comme elles sont et s’adapter. C’est comme ça que l’on est bon car on ne peut jamais tout planifier. On sait naviguer vite, on a les moyens de le faire, maintenant, il faut être rigoureux, ne pas faire d’erreurs. »

Pierre-Antoine Tesson (Sauvegarde 56) :
« L’idée a germé lors de la dernière édition. On était au départ et on a vu des copains partir. Quelques semaines plus tard, nous nous sommes dit que ça serait pas mal de le faire ensemble. Nous avons eu le feu vert de nos femmes assez rapidement et c’est comme ça qu’on s’est lancés. C’est une belle expérience, c’est un peu l’aventure. C’est l’occasion de se donner, de se dépasser et de le faire pour une cause. J’ai déjà fait des transats mais elles sont toutes différentes. J’en ai fait avec des copains en voyage, d’autres en course.  Là, c’est une nouvelle expérience avec un nouveau binôme. On attend d’être de l’autre côté, le plus vite possible et de prendre du plaisir. »

Régis Vian (Ecole Jules Verne) :
« La première édition de la Cap-Martinique était géniale, pendant 4 jours en tout cas car au large de Lisbonne, j’ai cassé mon safran. J’étais parti sur un bateau mono-safran, donc je me suis débrouillé pour rentrer à Lisbonne, et ça a signé l’abandon de la course pour moi. Forcément, c’était un peu décevant. Si on met de côté tout l’aspect compétitif, c’est tout de même de l’expérience acquise. »

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Info arrivée :
Les concurrents sont attendus à partir du 4 mai au port de l’Etang Z’abricots.

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60 bateaux engagés
100 marins au départ
7 nationalités (FRA, USA, BEL, POR, GBR, RSA, NED)
20 solitaires
40 doubles
2 500 m2 : la surface du village départ
14 avril : la date de départ pour tous
4 mai : la date probable d’arrivée des premiers
19 à 22 : le nombre de jours de mer de la plupart des concurrents
30 à 40 pieds (10 à 12 mètres environ) : la longueur des bateaux
3 800 miles (7 000 km) à parcourir non-stop

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