— 23. 04. 2024
— 23. 04. 2024

Les mots du bord du 23/04/2024

LUDOVIC GERARD – Pure ocean

Ca y est il fait chaud ! c’est venu d’un coup cette nuit, plus besoin de chaussettes ni veste polaire. La moindre manoeuvre en journée se transforme en séance sauna ou presque, bon j’exagère un peu mais il est clair qu’on a basculé du bon côté, bien que nous soyons plutot sur une route legerement au nord de l’orthodromie.
Pas mal de temps passé devant l’ordi à bien essayer de comprendre les variations du vent dans un secteur Est globalement pour en profiter au mieux. ça marche parfois , et d’autres je me plante !
sommes tout un groupe à s’observer et j’imagine bien les autres coureurs, comme moi, à l’affut des heures du posreport : 12h00, 16h00 etc… tels des ados attendant leur bulletin scolaire post conseil de classe ! ai je progressé, de combien , reculé, pourquoi ?  pourquoi est toujours la question mais je n’ai pas toujours la réponse.

Plus inquiétant le nombre des sargasses, je suis très surpris d’en trouver aussi tôt sur la course. J’ai traversé hier un enooooorrrme banc tres dense. La mer est déjà à 19.5°C ici.
Qu’en est il de la vie sous marine dans de telles conditions ? quid du plancton qui joue un rôle essentiel dans la régulation du climat ? 30% du CO2 produit est absorbé par les espèces planctoniques, qui jouent donc un rôle essentiel pour la stabilité du climat.
Je suis ambassadeur depuis 4 ans de la fondation Pure Ocean. La fondation cherche à mieux faire connaitre la cause de la préservation des oceans auprès du grand public, et finance chaque année des projets de recherche dans le monde entier.
Ces projets sont sélectionnés par un comité scientifique rigoureux, le plancton est au coeur du projet Microcean : les scientifiques vont séquencer le génome des expèces planctoniques pour mieux comprendre leur interactions avec notre environnement. Vous voulez en savoir plus ? contribuer et devenir un mécène de Pure Ocean, pour la préservation de nos chers Oceans , c’est par là : www.pure-ocean.org

bon c’est l’heure de l’expresso post déjeuner 🙂 , j’ai une mini machine dans laquelle je mets d’un côté du café en poudre et de l’autre de l’eau chaude, et un systeme de pompe au milieu. bon c’est un peu de logistique et il faut que ça ne bouge pas trop, mais c’est un délice !

ludovic / SOLENN FOR PURE OCEAN

JULIEN LEBAS – Le Havre Zéro Déchet

Bonjour à tous,

Je n’ai pas été très bavard jusqu’à présent alors voici quelques nouvelles du bord :
Tout va bien, le rythme est bien installé et les routines sont en place : charger des fichiers GRIB, analyse, suivi des concurrents, régler le bateau, nettoyer quille et safrans (car énormément de sargasses), et manger et dormir. Bref, les journées défilent !

Peu de vent après Madère avec une mer résiduelle pas agréable, et des changements de voile car le vent n’était pas très établi !

Pour les sargasses, c’est étonnant qu’il y en ait autant.

L’intérieur du bateau est vraiment chaud en journée, alors je m’hydrate beaucoup.

La météo nous donne quand même du boulot, mais c’est tellement agréable de régater sur l’Atlantique, avec des bateaux aux vitesses assez proches.

Les changements de voile sont toujours assez éprouvants en solitaire, mais tout se passe bien, le bateau est ressorti en forme du coup de vent après le Cap Finisterre, et je me sens bien à bord.

Cette nuit, j’ai fait quelques empannages pour me replacer.

Allez, bonne journée à tous !

JEROME APOLDA ET STEPHANE AYRAULT– Echo Mer

Bonjour à tous,

Cherche le vent : à nouveau après Madère le vent se fait désirer : avec une mer résiduelle assez agitée le bateau est instable et les vitesses sont faibles. 2ème journée de molle donc qui nous impose de barrer en quasi permanence. Avec une direction de vent assez « serrée » les changements de voiles d’avant sont fréquents et les pliages ensuite dans la cabine occupent l’équipage ! 3 changements dans la nuit, ça concentre les phases de sommeil…

Le plus surprenant c’est de rencontrer déjà des sargasses en quantité à la surface de l’océan… Sans être botaniste, on s’aperçoit vite que cette invasion d’algues s’accélère. Alors nous répétons plusieurs fois par heure le nettoyage de nos safrans qui « peignent  » ces sargasses et ralentissent la marche du bateau.

Bonne surprise, la température remonte et nous profitons de nos réserves d’eau douce non consommées pour une douche dans la salle de bain panoramique de notre cockpit : nous attaquons la 2ème semaine frais et plus légers 😉

Le rythme de la course devrait prochainement s’accélérer avec l’approche de la petite dépression que nous allons aborder par le nord en espérant qu’elle n’aura pas trop écrasé les alizés que nous sommes venus chercher !!!

A très vite,

Jérôme et Stéphane

BERTRAND FOURMOND – ALPHA Sablé

Tout va bien à bord à bord de ALPHA YESSS ELEC EAU.

Au lever du jour, ce mardi 22 avril , quel bonheur de passer Madère !

Et maintenant,  on va mettre la wash pour rattraper quelques petits copains… Bah, oui, tant qu’à faire !

REGIS VIAN – Ecole Jules Verne du Mans

Hier, c’était notre anniversaire de mariage. C’est assez atypique de le passer tout seul au milieu de l’Atlantique. Pas un restaurant sympa ici pour un dîner aux chandelles. Cette année, au moins, je n’aurai pas besoin de dire que le fleuriste venait de fermer quand je m’y suis arrêté…
Et pourtant, s’il est un bouquet que je pourrais faire aujourd’hui, c’est un bouquet de sargasses, car elles sont là ! Ce ne sont pas encore les grosses nappes des mers tropicales, mais des petits paquets épars, suffisamment nombreux pour en prendre régulièrement quelques-uns dans les safrans ou la quille. Je ne pensais pas en voir de si tôt. Les sargasses sont des petites algues qui prolifèrent à la surface de l’eau et qui peuvent s’agglutiner en nappes relativement compactes selon leur densité. C’est un fléau aux Antilles. Ce n’est pas encore un fléau à bord de l’école Jules Verne (il n’y a pas de fléau à bord !). Néanmoins, il suffirait d’un râteau pour en ramasser un bon paquet. Et ça tombe bien, car vue du dessous, ce bateau est un râteau, avec sa quille et ses deux safrans ! C’est donc très régulièrement qu’il nettoie les appendices. Je vous présente donc mes trois nouvelles amies qui ne me quitteront plus jusqu’à l’arrivée :
– Pour nettoyer la quille, voici la corde à nœuds. Comme son nom l’indique, c’est une corde avec des nœuds, que je passe sous la coque par l’avant du bateau jusqu’à la quille. En récupérant la corde d’un bord, elle passe avec ses nœuds sur l’avant de la quille, qui s’en trouve théoriquement nettoyée. C’est assez physique quand même…
– Pour nettoyer les safrans : la canne à algues, une canne recourbée que je passe sur les safrans par l’arrière du bateau.
– Pour contrôler tout ça : une petite caméra installée dans la coque du bateau, qui permet de contrôler la quille.
Et voilà, une nouvelle routine s’est installée à bord : canne sur les safrans, vérification de la caméra et corde à nœuds si nécessaire.
Il faut bien avouer que « corde à nœuds et canne à algues » est un programme qui me fait doucement sourire pour un anniversaire de mariage, car pour l’instant, c’est tout sauf de la routine cette histoire de mariage !

REMY HURDIEL ET ALEXANDRE BONDONNEAU – Sleep Sailing Lab – Fonds USS

Salut à tous,

Ci-joint des petites nouvelles et des photos du bateau où nous avons réparé notre spi déchiré et où le moral est toujours au beau fixe.

Beau coucher de soleil ce soir avec un concurrent en ligne de mire.

SLEEP SAILING LAB

PHILIPPE TRIEM – Pour un sourire d’Enfant

« Journée du 23 au matin:
Iridium est HS, cette nuit, j’ai pu attrapé un extremis à la VHF « Écho-mer » rôdant d’ordinaire du coté de La Rochelle sous le nom de Fastlane, pour lui demander de prévenir la direction de course.
J’écris en me disant que ce post ne partira jamais… au moins j’aurai une trace pour les longues soirées d’hiver.
Cette course aura été marquée par un nombre hallucinant de problèmes électroniques,électriques,de communication et de logiciel. J’en profite pour remercier mon ami Henri pour Sailgrib qui me sauve la mise côté logiciel jusque-là …. Seulement avec Iridium en rade, même le meilleur logiciel de navigation est comme le H de Hawaï.
Le spi se dégonfle et se regonfle en ébranlant tout le bateau, certes ce n’est pas le Class 40 de l’ami Stéphane mais c’est inquiétant parfois.
J’espère que les enfants ne s’inquiètent pas trop ( nous le suivons avec attention et l’avons eu au téléphone depuis tout va bien 🙂 ) , j’ai fait prévenir vincent par Jérôme d’echo-mer que j’ai eu en VHF juste avant le black out. Vincent a dû prévenir les que j’étais isolé, ils peuvent toujours me suivre sur la carto … mais c’est différent.
Pas grand chose à faire aujourd’hui…. Sauf reconnecter la box wifi NKE avec mon PC, simple mais il faut percer un trou dans la table à carte pour y faire passer un câble, plier mon spi fraîchement réparé que j’enverrai au prochain empannage, préparer une omelette lyophilisée au fromage, … en appeler aux forces invisibles et taper sur l’iridium pour qu’il remarche….A cet instant, le bateau est sous pilote « vent réel » avec une consigne à 155 degré du vent, il y a 12,5 nds de vent d’Est , qui devrait prendre de la gauche slowly slowly le bateau glisse sous grand spi à 7 noeuds.

PIERRE-HENRI ALMARIC ET BRUNO SALLE DE CHOU – L’envol

J’ai l’impressions que leur Cap Martinique se transforme en traversée gastronomique, contrairement à 2022 ou c’était une préparation régime pour la fashion week… Ils invitent même leur copain à diner.
Après avoir rencontré des problèmes de production d’électricité à bord depuis les 3 derniers jours et avoir longuement songé à l’escale technique à Madère, PH et Bruno sont bien en course et se battent contre leurs concurrents, ou du moins, essaye de les amadoués.
Voici les mots de PH « On vient de croiser avec Stan (Riché) et Marc (Leblanc)… c’était sympa … on leur a proposé de venir dîner sur le bateau mais il était occupé à essayer de nous doubler ;-)) »
Et les mots de Bruno « Le ciel uniformément gris ne nous donne aucune chance de nous repérer. Pour aider la gestion, nous avons déjà affiché au tableau les menus du jour, pour le déjeuner aligot musqué et conférences des vergers carnacois, et pour le soir canard à l’orange riz cantonais crêpes flambées.
J’y ajoute les nouvelles de nos verger, potager et poulailler dont nous prélevons quotidiennement les pontes de la nuit converties en œuf durs et omelettes.  Les conférences sont absolument délicieuses mais les kiwis pas encore murs. Ce matin nous avons pu gouter notre première orange – extraordinaire les pamplemousses et pommes attendent sagement. Les concombres sont bons sans plus, il a fallu les assaisonner de citron et de rondelles de radis, nous n’avons pas encore goûté les tomates, et les oignons blanchissant en fond de casserole réjouissent les nez puis les papilles ». 

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