— 22. 04. 2024
— 22. 04. 2024

Les mots du bord 22/04/2024

JEAN-FRANCOIS HAMON – Festa pour Aster

Samedi, vers 21 heures, nous avons passé Porto Santo. C’était une superbe nuit, éclairée par une pleine lune, avec une bonne température et en plus, sous spi. C’est la sixième fois que je passe, ou que je m’arrête à Porto Santo et à Madère : quatre fois lors de la Transquadra en solo et deux fois avec la Cap Martinique. Ce sont toujours des sensations superbes. Le fait de ne pas s’arrêter est une autre façon de faire la course, et après quatre arrêts, je trouve ça plutôt pas mal.

Maintenant, le grand bord vers la Martinique est lancé et les options se dessinent. Les dauphins commencent à jouer avec le bateau, par contre, le point négatif, c’est le retour des Sargasses. On les trouve quand même un peu tôt. J’en ai vu à 250 milles avant d’arriver à Porto Santo. Ça va être un truc à gérer en plus, car elles se coincent dans les safrans et dans la quille. Donc, c’est opération cane à algues et corde à nœuds. Mais le problème, c’est que ça peut revenir très souvent. Franchement, c’est la galère.

Côté très positif aujourd’hui, c’est quand même grand soleil avec 15 nœuds de vent. J’ai sorti le short ce matin, les températures augmentent, et la nuit il fait beaucoup moins froid. Ça veut dire que je crois que je suis dans le bon sens… On ne va pas se plaindre.

Côté course, il faut être à l’action. Les camarades de jeu ne lâchent rien. Je pense qu’il y a vraiment un grand niveau sur cette course, c’est super car au moins il y a du match. On va tout donner et on verra à l’arrivée si les options choisies sont les bonnes, mais la route est encore très longue.

Je vous souhaite à tous une très bonne journée. J.F. de FESTA pour ASTER.

VICTOR ET OSCAR GERIN – Planète Urgence

Après un Golfe de Gascogne musclé, et une descente technique dans le vent léger, Madère marque clairement le début d’une nouvelle course. Arrivés dans la grisaille avec les bonnets, nous passons la porte en shorts et crocs, 10 noeuds et du soleil, c’est donc ça les alizés ?

Nous découvrons ces îles sauvages, ces paysages et… ces dévents redoutables qui nous ont scotché sur la fin d’après-midi.

L’occasion également aujourd’hui de reconnecter un peu, de charger des gros fichiers météo et de faire quelques visios avec la famille et les copains, c’est toujours bon pour eux de nous savoir bien en mer, en prenant du plaisir et étant prudents.

Ce soir au menu c’était… confit de canard aux cèpes, honnêtement le meilleur dîner depuis le départ (et on est assez exigeants).

La lune est pleine tel un projecteur, la nuit est comme un four, le bateau roule à 6 noeuds sous spi max sur une mer argentée, quelle beauté.

Maintenant, c’est la vraie traversée, plus de terre avant l’arrivée ! Au programme: soleil, surfs, douches… début des vacances !

Nous évoluons en 25ème position en TC. Le groupe n’est pas loin devant, nos copains non plus, nous allons faire de notre mieux pour recoller au paquet, on s’accroche ! Les routages nous donnent 16 jours pour les ti-punchs 😉

L’équipage est au top, le bateau aussi.

Prenez soin de vous,

Victor et Oscar pour Planète Urgence

PAOLO MANGIONE – Mon bonheur à moi

Philippe,
Lorsque j’ai vu ce spectacle, cela a donné un peu de réconfort à mon immense tristesse
J’ai voulu la partager avec la famille et les proches à qui j’adresse mes condoléances

Paolo
(Mon Bonheur à moi)

JACQUES AMEDEO & BRICE TAILLIANDER – Solidarité Paysans

Madère, nous voilà,
Le JPK 110 n’aime vraiment pas le reaching comme allure. Même notre valeureux pilote a du mal à le contrôler. Ce fut donc une récompense d’arriver sur l’île de porto Santo au clair de lune.
Nous avons rasé l’île cap plein ouest, direction la grande île de Madère, austère et imposante forteresse comme posée au milieu de la mer.
Nous naviguons de concert avec plusieurs de nos concurrents pour passer Madère en début d’après-midi. Progressivement, chacun, reprenant sa route de son côté… Qui aura raison ?
Le vent est léger, le bateau se comporte très bien : mais « Solidarité Paysans », nous rappelle qu’avec ses 5,5 tonnes, il aurait préféré un peu plus de vent.
Le retour du soleil nous redonne du baume au cœur. Nous attendons notre rendez-vous avec Orion et ses trois mages que nous avons l’habitude de voir à chacune de nos navigations.
Salut les terriens et bon vent aux marins.

JEROME APOLDA ET STEPHANE AYRAULT– Echo Mer

Bonjour à tous,

Pétole, molle… Il s’agit de s’extraire dès l’aube au près sur une mer miroir irisée par les reflets de lune. Puis arrivent vent et soleil, et à l’écoute de notre nez en l’absence de notre girouette anémomètre arrachée, l’envoi du spi pour gagner l’archipel de Madère.  Porto Santo est à notre tribord à 2h00 TU, magnifique, illuminé comme la piste aux étoiles sous nos yeux accoutumés à l’obscurité. Nous avons pu faire planer le bateau au reaching et probablement gagné une ou deux places…?

La molle suivie de jolie brise génère des tâches ménagères et aujourd’hui c’est le quart de Stéphane qui range sa chambre à chaque changement d’allure ! Rangement centre à l’avant du pied de mat dans la pétole et à l’arrière dans la brise au portant. En revanche peu de vaisselle pour nos salaisons, foie gras, magrets de canard et brebis basques !

Quelques rencontres furtives aussi : nous croisons les premiers poissons volants, exocets de l’océan dont l’atterrissage aléatoire finit parfois sur le pont… mais rarement dans la casserole car si le vol est apprécié la chair est peu goûteuse.
Bon, c’est sympa de se dire en short et lunettes de soleil, que nous avons parcouru le tiers du parcours de la course 😉

A très vite,

Jérôme et Stéphane

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