Cap-Martinique 2026 : panorama des forces en présence
À cinq mois du départ, la Cap-Martinique 2026 dévoile déjà une flotte haute en couleurs. Entre les valeurs sûres, les nouveaux venus ambitieux et quelques véritables “poils à gratter”, l’édition à venir s’annonce aussi technique qu’indécise.
Voici un premier état des lieux des forces en présence.

Photo : Jean-Marie-Liot / Disobey. / Cap-Martinique
Une flotte qui évolue : l’arrivée des “mini-Class40”
Grande nouveauté de cette édition : l’apparition de carènes au look arrondi comparables à de petits Class40, signées Pogo et JPK.
Le JPK 1050 et le Pogo RC apportent un souffle nouveau : des formes rondes, des appendices pensés pour filer sous spi et une capacité à garder un haut potentiel aux allures portantes. Bref, des machines à avaler de la mer.
Techniquement, ce sont des bateaux capables d’aller très vite, à condition de savoir les mener; car pour en tirer tout le jus, il faut un solide bagage technique et beaucoup d’engagement.
Autre élément à surveiller : la jauge IRC, qui devrait connaître une mise à niveau en 2026. Ces nouvelles carènes pourraient se voir attribuer un coefficient plus élevé, influençant le classement en temps compensé.
En solo : un trio au sommet
Côté solos, trois mousquetaires vont tenter de remporter la bataille, et rien n’est encore écrit.
En temps réel, l’avantage naturel revient aux solos : environ 250 kg de charge en moins (homme, eau, nourriture), et donc un bateau plus léger, plus vif, plus rapide.
Parmi les favoris, trois noms émergent :
- Jean-François Hamon,
- Jean-Pierre Kelbert, constructeur du JPK 1050,
- Alex Ozon, qui naviguera sur un JPK 1050 prêté par le chantier.
Tous trois sur JPK 1050, tous trois parfaitement armés pour aller vite. Ils ont la faveur des pronostics, du moins en théorie.
Car la Cap-Martinique sait rappeler que rien n’est jamais acquis : Alex Ozon, alors en tête lors de la dernière édition, avait dû abandonner sur avarie. Un rappel que cette course récompense autant la maîtrise technique que la capacité à tenir dans la durée.
Et avec l’évolution des coefficients IRC, la bataille pourrait redistribuer les cartes.
En double : des équipages affûtés et un trio de Pogo RC en embuscade
Chez les doubles, deux équipages ressortent particulièrement :
- Les Vian (père et fille) en JPK 1050,
- Éric Guigné & Maxime Paul, également sur JPK 1050.
Ce sont des tandems solides, rigoureux et capables d’imprimer un rythme élevé sur toute la traversée.
Mais les regards seront aussi tournés vers les trois Pogo RC, dont celui barré par Sam Manuard, l’architecte du bateau lui-même. Autant dire qu’ils seront des outsiders très sérieux, en temps réel comme en temps compensé.
En temps compensé : les “petites tailles” ont leur mot à dire
Le temps compensé pourrait offrir une tout autre lecture de la course.
En solo, il faudra suivre de près Ludovic Ménahès en JPK 1010. Vainqueur du Trophée Atlantique IRC, dernier 1010 construit, et surtout marin qui connaît son bateau au millimètre… il pourrait créer la surprise et jouer aux avant-postes du compensé.
En double, plusieurs projets ressortent :
- L’ancien bateau d’Alex Ozon, désormais mené par l’ancien ministe Charles Capon, un marin habitué à la gestion fine et à la performance au large. Son co-skipper n’est pas encore connu.
- Laurent Charmy sur JPK 1080, solide candidature.
La bande des JPK 1010 en duo, dont Jean-François Chériaud et Gwenaël Jacques, venus clairement pour performer.
Un état des lieux à date… et une liste encore ouverte
Cette analyse n’est qu’un instantané : les inscriptions sont toujours ouvertes et d’autres projets devraient rejoindre la flotte dans les semaines à venir. À mesure que le plateau se précise, la Cap-Martinique 2026 dessine les contours d’une édition dense, riche, et définitivement ouverte.
La course ne fait que commencer.
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