— 07. 03. 2024
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Marine et Sébastien – Naviguer entre père et fille

Marine et Sébastien – Naviguer entre père et fille

Marine a appris à naviguer toute petite avec son papa Sébastien. Après déjà deux Transquadra dont une en double avec sa femme, Sébastien souhaitait une course au format différent. Aujourd’hui, ils préparent leur projet de traverser l’Atlantique en double sur la Cap-Martinique. Ils nous en disent plus sur leur joli projet familial.

Cap-Martinique : Pour ceux qui ne vous connaissent pas encore, pouvez-vous vous présenter brièvement ?

Marine : “Je m’appelle Marine et j’ai 26 ans.”

Sébastien : “Je suis Sébastien et j’ai 54 ans.

Nous avons une grande ascendance bretonne et nous habitons à Paris.”

C-M : Depuis combien de temps naviguez-vous ?

Marine : “J’ai commencé la voile toute petite avec mon papa.”

Sébastien : “J’ai aussi commencé la voile il y a très longtemps. D’abord en dériveur quand j’étais très jeune. On a beaucoup navigué en famille, c’est pour ça que Marine à commencé très tôt.”

C-M : Avez-vous déjà participé à des courses à la voile ?

Sébastien : “J’ai fait deux fois la transquadra : une fois en 2013-2014 en double avec ma femme et une fois en 2016-2017 en solo.”

C-M : Que faites-vous dans la vie à côté de la voile ?

Marine : “Je suis en train de lancer mon activité d’ostéopathe et je suis cavalière. 

Je fais beaucoup de compétition en équitation.”

Sébastien : “Elle fait beaucoup plus de compétition en équitation qu’en voile.”

Marine : “Oui, ce sera ma première course à la voile.”

Sébastien : “Je m’occupe de l’ingénierie financière chez Bouygues Construction.”

C-M : Comment gérez-vous votre emploi du temps au quotidien entre votre métier et vos entraînements ?

Sébastien : “C’est un peu compliqué car on a une vie professionnelle assez chargée mais on s’est pas mal entraînés l’année dernière et cet automne. 

Là, le bateau est en chantier donc nous ne naviguons pas. Il va être remis à l’eau d’ici peu.

On aura relativement peu de temps pour naviguer avant le départ mais nous avons navigué de manière à être prêts. 

L’objectif est de traverser proprement, de naviguer en se faisant plaisir et de se parler encore à l’arrivée (rires) mais on a des objectifs assez modérés en termes de classement.”

C-M : C’est la première fois que vous participez à la Cap Martinique ?

Sébastien : “Oui, je m’étais inscrit à l’édition précédente mais au final mon emploi du temps professionnel ne me l’a pas permis. Cette année je me suis donc ré-inscrit et Marine m’a demandé si elle pouvait participer avec moi, évidemment j’ai accepté.”

C-M : Vous naviguez en duo entre père et fille, comment se passe la vie à bord ?

Marine : “Ça se passe bien à l’ entraînement. C’est lui qui leade car il a beaucoup plus d’expérience que moi.”

Sébastien : “C’est vrai que l’on a navigué au maximum 3 jours non stop et là on part sur une durée beaucoup plus longue donc il va falloir gérer ça.

Mais j’ai l’expérience d’avoir fait une transat en double avec ma femme et ça s’est très bien passé, nous sommes encore mariés ! Et on se connait bien, on sait quels sont les irritants de chacun donc je n’anticipe pas de gros problèmes du côté relationnel.”

C-M : Selon vous, est-ce plutôt un avantage ou une difficulté supplémentaire de naviguer en famille ?

Marine : “Pour moi c’est un avantage car je le connais bien et j’ai vraiment confiance en lui. Je ne le ferai pas avec quelqu’un d’autre.”

Sébastien : “Je trouve que c’est très agréable. L’expérience de naviguer à deux avec ma fille sur une période longue comme ça, je pense qu’on ne le refera pas donc c’est chouette. 

Je n’avais pas pensé à lui proposer car je ne pensais pas que c’était quelque chose qu’elle avait envie de faire donc je suis ravi qu’elle me l’ait demandé.”

C-M : Votre maman/femme n’est-elle pas jalouse de ne pas faire partie de l’aventure cette fois-ci ?

Marine : “Non, j’ai d’abord demandé à ma mère si elle pensait que ça dérangerait mon père si je lui demandais car je ne voulais pas lui piquer son projet et elle m’a dit : “non demande lui ! C’est comme ça, il partira avec toi ou il ne partira pas” (rire).”

Sébastien : “Elle nous aide aussi. Elle sera à l’arrivée et au départ et elle à l’avantage de connaître comment ça se passe pour l’avoir fait en 2013-2014 avec moi donc elle connaît les difficultés auxquelles Marine et moi allons être confrontés.

Marine a aussi deux frères qui nous soutiennent, la famille regarde le projet.”

C-M : Comment avez-vous choisi de faire la Cap-Martinique ?

Sébastien : “Après les deux Transquadra j’avais envie de re-traverser sur un format un peu différent. J’avais envie d’essayer autre chose et le fait que la Cap-Martinique traverse en une seule fois sans étape sous un format plus long, c’est ce qui m’intéressait.

Je pense que le niveau en double en IRC sur ce type de course n’arrête pas de monter.

Pour nous ce sera peut-être un peu compliqué car nous avons des ambitions sportives mesurées mais pour toutes ces raisons je trouvais que c’était une course intéressante.

Bien sûr, il  n’y a pas que la dimension sportive qui nous intéresse mais c’est vrai que Marine est une compétitrice en équitation, moi j’ai fait aussi beaucoup de compétitions donc nous allons essayer de faire du mieux que l’on peut.

Nous ne sommes pas partis pour faire de la croisière mais il faut être réaliste et rester prudent. On ne veut pas faire n’importe quoi.”

C-M : Vous représentez l’association EndoFrance, comment avez-vous choisi cette association et quel message souhaitez-vous porter ?

Marine : “Quand il a fallu choisir l’association à représenter, mon père m’a laissé le choix. EndoFrance est une association que je suis et que je soutiens depuis très longtemps.

Je suis moi-même atteinte d’endométriose et le message que l’on voulait faire passer c’est que malgré cela, et bien je vais faire une transatlantique et il y a plein de choses que l’on peut faire. 

C’était aussi important pour moi d’en parler parce que lorsque j’en parle avec mes amis ou mes patients (surtout mes patientes), il y a très peu de monde qui sait ce que c’est et ce que l’on peut faire. Je pense que c’est pas mal d’apporter un peu de lumière là-dessus.”

Sébastien : “Je trouve que c’est aussi une belle histoire de montrer que, évidemment cela peut être handicapant et il y a différents niveaux d’endométriose mais Marine qui en est atteinte, n’a jamais été empêchée pour faire du sport, beaucoup de compétitions et être très active. Donc je pense que c’est un joli message de montrer que ça n’empêche rien.”

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