— 10. 05. 2024
— 10. 05. 2024

Flash : Pierre Marie Houchard 43ème en Martinique

Pierre-Marie Houchard (Les Dotis) est le quarante-troisième à franchir la ligne d’arrivée de la Cap-Martinique ce vendredi 10 mai à 2h43 (locale). Il a mis 25 jours 23 heures 16 minutes et 36 secondes pour parcourir les 3 800 milles entre La Trinité-sur-Mer (Morbihan) et Fort-de-France (Martinique).

C-M : Alors, vous venez d’arriver en Martinique. Comment vous sentez-vous ?

Je n’ai pas encore vu la Martinique de jour, donc je vous redirai ça demain plus précisément. La baie de Fort-de-France est géniale, il fait tout doux. C’est le premier soir où on est bien, avec une petite brise. Une arrivée parfaite après la course. La première semaine, on en a pris plein la gueule, on y était préparés, mais c’était un peu compliqué. On est partis trop vite, moi je suis resté deux jours au fond du bateau, je n’osais plus. La deuxième semaine, l’énergie est revenue, c’est reparti. Mais cette semaine était la semaine de la casse, trois spis cassés, je n’ai pas pu forcément tout réparer. Troisième semaine, maintenant, la course est pliée, mais il faut aller au bout et bien faire. J’ai discuté avec beaucoup de bateaux, comme Gaya, avec mon ami Miguel Antao, et puis les Petits Princes qui étaient derrière, c’est top. C’est l’esprit de la course, on ne se connaît pas, mais on échange quand même, et ça, c’est grand. C’est vraiment grand.

Pour la prochaine Cap-Martinique, ça serait bien de la faire partir de Normandie. Je dis ça comme ça, on en discutera, mais la Normandie n’est pas si loin, et ça nous évitera un grand voyage, parce que les voyages de 35-40 heures pour faire le tour de la Bretagne, c’est un peu long, et on a plein de places dans nos ports en Normandie.

C-M : Que retenez-vous sportivement de cette transat ?

Il y a des malades devant, des grands malades. Les trois, quatre premiers solo, je les ai regardés en me disant “comment ils avancent avec 2 nœuds plus vite que moi ?”, ils étaient 300 miles devant. Ils avancent aussi vite que des mecs en double, et tu dis, les mecs ne doivent pas dormir, quoi. Je ne sais pas, certains ont préparé leur bateau au petit oignon, ce que je n’avais pas totalement bien fait, et je remercie ce qu’ils ont fait, des cours de matelotage, voilà, qui nous ont laissé du matériel. On a refait toutes les gaines et j’en avais plus assez à la fin, je n’avais plus de collants pour recoller mes spis, fallait vraiment que j’arrive, parce que je n’en pouvais plus. Arriver 20° au cul sur la Martinique, les spis ça fait des tours, je n’en pouvais plus.

C-M : Quel sera le meilleur souvenir de cette course ?

L’arrivée en Martinique, clairement. La famille, les copains. On a fait un Whats’App qui a super bien marché. En arrivant, j’ai regardé plus de 300 messages sur le WhatsApp qu’on a fait. L’association qu’on a soutenue, les Dotis, qui s’occupe du don d’organe, ça a bien matché, c’était utile. On en parle juste dans les familles pour savoir si on est pour ou contre le don d’organe. Pour que quand c’est eux qui restent, quand ils sont à l’hôpital, ce n’est pas la question à se poser, et ça, c’est important. Il faut le dire tout le temps, 5 minutes tous les ans, si vous êtes pour ou contre le don d’organe.

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