Flash : Justin et Christina Wolfe onzième en Martinique
Justin et Christina Wolfe (Sailors for the sea) sont les dixièmes à franchir la ligne d’arrivée de la Cap-Martinique ce lundi 6 mai à 6h14 (locale). Le duo a mis 21 jours 21 heures 14 minutes et 58 secondes pour parcourir les 3 800 milles entre La Trinité-sur-Mer (Morbihan) et Fort-de-France (Martinique).
Leurs réactions
Ça a été long, dur, difficile et très triste. Nous avons appris la disparition de Philippe. Il a été un ami très gentil avec nous. Apprendre ce qu’il s’est passé a été dévastateur pour nous. Ça a été une course très éprouvante. Nous pensions savoir à quoi nous attendre mais il y a eu beaucoup de choses inattendues et jusqu’à la fin de la course. Chaque heure a réservé son lot de difficultés. On se bat pour quelques mètres.
Le deuxième ou le troisième jour, lorsque nous avons passé le DST et juste après, c’est là que le vent a été le plus fort et c’est aussi à ce moment là que l’on a appris pour Philippe. Nous avons choisi de passer à l’ouest pour avoir des conditions plus maniables et c’était sans doute une bonne idée car nous n’avons pas démâté ! Le passage de Madère a été fantastique. C’était magnifique et la mer était calme, c’était l’une des plus belles parties de la course. Le problème, c’était les sargasses. Il fallait nettoyer nos safrans en permanence. Nous avions le sentiment de passer dans des champs.
C’était magique d’arriver ce matin au lever du jour. Nous avons été super bien accueillis et nous étions heureux de trouver les bateaux de l’organisation. C’est la première fois que l’on vient dans les Caraïbes. C’est amusant mais La Trinité-sur-Mer est plus proche de la Martinique que l’endroit où l’on vit sur la côte est des USA. C’est une grande aventure et c’est notre première transatlantique en course. Nous avons déjà traversé dans l’autre direction.
Partir sur une course comme celle-ci avec son époux ou son épouse, ça ne fonctionne que pour quelques personnes. Je ne le recommanderais pas forcément mais nous avons une relation fantastique qui rend cela possible. Mais nous savons que ça n’est pas forcément ainsi que cela fonctionne. Cela fait 20 ans que l’on navigue ensemble.
Cette course est merveilleuse. C’est tellement bien organisé, c’est une aventure incroyable pour nous. Il y a beaucoup de concurrents, les bateaux sont si proches. Nous regardions les classements toutes les quatre heures et tous les bateaux allaient à la même vitesse. Ça a été comme ça pendant vingt jours. La moitié du temps, nous étions heureux et l’autre moitié nous étions inquiets ! C’est ce qui est incroyable sur cette course, d’avoir autant de bateaux. Nous avons eu de belles bagarres avec nos concurrents. Le plus dur, ça a été la mer et les vagues. Il y en avait tout le temps et elles étaient très croisées. On s’en est rendu compte en passant la pointe. Tout s’est alors arrêté et ça a été un grand soulagement.
Nous allons recommander la Cap-Martinique à nos amis américains. Nous allons leur dire de venir en France pour faire de la course au large. C’est quelque chose à inscrire dans les choses à faire. C’est une expérience incroyable et une chance unique de savoir qui l’on est en termes de course au large. C’est sur que si des Américains veulent se mettre à la course au large, ils ne doivent pas penser à une autre course. C’est d’ailleurs pour ça que l’on est ici, car cette course est unique.
English below :
It was long, tough and very sad. We learned about the loss of Philippe. He was a very kind friend to us. Learning what happened to him was devastating for us. It was a very trying race. We thought we knew what lay ahead but there were lots of unexpected things right the way to the end of the race. Every hour had its share of difficulties. We battled just to gain a few metres.
On the second or third day, just after we passed the TSS, the wind was at its strongest and it was also at that point that we got news of Philippe. We’d opted to pass to the west of the scheme in a bid to hunt down more manageable conditions and that was doubtless a good idea because we didn’t dismast! The passage around Madeira was fantastic. It was fabulous with calm seas so it was one of the loveliest sections of the race. The problem was the sargassum. We had to constantly clean our rudders. It felt like we were going through fields of the stuff.
It was magical to make the finish at daybreak this morning. We received a wonderful welcome and we were happy to see the organisation’s boats. It’s the first time we’ve been to the Caribbean. It’s funny but La Trinité-sur-Mer is closer to Martinique than the place where we live on the east coast of the States. It’s an epic adventure and it’s our first transatlantic race, though we have already cruised across the Atlantic in the other direction.
Setting sail on a race like this with your husband or wife doesn’t work for some people. I wouldn’t necessarily recommend it but we have a fantastic relationship, which makes that possible. We know that isn’t necessarily how things work out though. We’ve been sailing together for 20 years.
This race is wonderful. It is so well organised. It’s been an incredible adventure for us. There are lots of competitors and the boats are so close to one another. We looked at the rankings every four hours and all the boats were making the same speed. It remained like that for twenty days. We were happy half the time and worried for the other half! Having so many boats out there was what was incredible about this race. We had some great battles with our rivals. The toughest part was the sea and the waves. They punctuated the whole journey and we had a lot of cross seas as we realised when we rounded the headland. Everything came to a standstill then and it was a great relief.
We’re going to recommend the Cap-Martinique to our American friends. We’re going to tell them to go to France to do some offshore racing. It’s something that needs to be part of a bucket list. It’s an incredible experience and a unique opportunity to find out who you are in offshore racing terms. If Americans want to get into offshore racing, then this is the race to do.
In fact, that’s why we’re here today because this race is truly unique.
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