Flash : Edouard et Joseph Manuel 45ème en Martinique

Edouard et Joseph Manuel (Petits Princes) sont les quarante-cinquièmes à franchir la ligne d’arrivée de la Cap-Martinique ce vendredi 10 mai à 22h22 (locale). Le duo a mis 26 jours 13 heures 22 minutes et xx secondes pour parcourir les 3 800 milles entre La Trinité-sur-Mer (Morbihan) et Fort-de-France (Martinique).

Leurs réactions

C-M : Quels sont vos premiers ressentis ?

Joseph : Super contents d’arrivés, très beau dernier bord le long de l’île sous spi quasiment jusqu’au dernier moment. La petite brise dans le vent au près, c’était merveilleux.

Edouard : On a de super températures là, l’arrivée est idéale. De très belles conditions. Nous sommes passés entre Sainte-Lucie et la Martinique, c’était sympa on apercevait les deux terres, c’était vraiment joli.

C-M : Sportivement, qu’est-ce qui a été le plus compliqué pour vous ?

Joseph : Sportivement, c’est s’amariner déjà au départ. On a beau être prêts physiquement, quand on a le mal de mer pendant les premières 24-48h, c’est le mental qui travaille.

Edouard : Pour moi c’est la durée, les trois premières semaines se passent bien, la quatrième, je commence à en avoir un peu marre.

Joseph : Oui ça commençait à être un peu long, on fait moins de bouffe, ça commence à être moins varié. A un moment donné on a envie d’arriver, on devient impatients et avec un peu moins de bonne humeur. On s’engueule un petit peu pour des conneries, il fallait arriver

Edouard : Joseph cuisinait sur toute la durée, on avait des produits frais quasiment jusqu’au bout. On terminé la dernière pomme avant hier. On avait des pamplemousses, des concombres, des pommes de terre.. On a dû manger 6 lyophilisés au total.

Joseph : Avec un petit auto-cuiseur ! Je suis content car ma femme Barbara m’a offert une BD de Clarisse Crémer, et elle a exactement la même machine qui nous a fait merveille, on a pu cuisiner plein de choses. On n’est pas arrivés les premiers, mais on a bien mangé !

Edouard : Notre objectif du départ était d’arriver, de prendre du plaisir, d’avoir le bateau en bon état et nous aussi, et on coche toutes les cases !

Joseph : Et après c’était du bonus ! Celui du classement on ne l’a pas mais ce n’est pas grave. Pour une première c’est formidable pour nous !

C-M : Qu’allez-vous retenir de cette transat ?

Edouard : Sacrée aventure !

Joseph : Et notre projet, il a commencé il y a moins d’un an. C’était un gros challenge de préparer le bateau, de nous préparer nous, de s’entraîner… C’est un projet très complet : la pharmacie, la prépa sécurité en mer, survie,…

Edouard : La prépa était longue. A deux c’était plus facile car cela prend du temps. On a réussi à tout faire, nous qualifier fin février entre deux tempêtes car on avait qu’un créneau dispo. On a réussi à le faire; On s’est inscrits en dernier.

Joseph : Ce qu’on retiendra aussi c’est la difficulté du début du parcours. On a été cueillis au Cap Finisterre avec 35-40 noeuds de vent, c’est ultra violent au bout de trois jours de nav’.

Edouard : On a joué la sécurité, avant le passage du Cap Finisterre on a pris deux ris, trinquette. On ne savait pas si on était assez aguerris pour faire mieux que ça. Evidemment on a perdu beaucoup sur les autres mais on est un peu revenu. On a perdu ensuite car on a pris une mauvaise option météo.

Joseph : A un moment donné j’étais à la barre, j’ai volé dans le cockpit à cause d’une vague qui arrivait par l’arrière. Heureusement on était attachés et équipés. On est dans des mers violentes entre Gascogne et le Cap Finisterre. C’est toujours impressionnant.

C-M : Vous venez d’arriver en Martinique, qu’allez-vous faire en premier ?

Joseph : De quoi on rêve ? Moi j’adore le boudin antillais. Toi tu voulais des accras. On a un tel comité d’accueil avec la famille que j’attendais, avec des copains que je n’attendais pas, c’est une super surprise. C’est énorme.

Edouard : Ici ou la Trinité-sur-mer, l’accueil était phénoménal. Merci beaucoup, sans vous on ne pourrait pas réaliser ses rêves