Flash arrivée : Ludovic Gérard premier solitaire à Fort-de-France
A retenir dans ce communiqué :
- Ludovic Gérard, premier solitaire à Fort-de-France
- Il est arrivé à 23h15 et 08 secondes heure locale
- Il avait remporté la dernière édition en double
Ludovic Gérard a franchi cette nuit la ligne d’arrivée de la seconde édition de la Cap-Martinique après 21 jours, 14 heures 15 minutes et 8 secondes de course. Deux ans après sa victoire en duo, aux côtés de Nicolas Brossay, c’est cette fois en solitaire que le Marseillais s’est illustré à bord de Solenn for Pure Ocean, un JPK 10.80. Il s’empare du « line honors » mais la victoire en temps compensé risque de lui échapper au profit de Régis Vian (Ecole Jules Verne). « J’ai réussi à leur mettre quelques heures mais je pense que ça ne suffira pas pour gagner en temps compensé. Bravo à eux ainsi qu’à Régis (Vian). Il y avait une grosse compétition tout le temps » a-t-il expliqué à son arrivée.
A Fort-de-France, la nuit promet d’être longue puisque quatre bateaux sont attendus avant le lever du jour. Paolo Mangione, Jean-François Hamon ainsi que le duo Bertrand Sémaille / Tristan Debry sont attendus en moins d’une heure. Les Américains Christina et Justin Wolfe doivent franchir la ligne vers 5 heure (heure locale).
Déclaration
Ludovic Gérard :
« C’est un gros challenge. Il y a une marche en plus entre le double et le solitaire. Je ne suis pas un solitaire dans l’âme. J’avais trois objectifs sur cette course. Je voulais la finir pour moi, pour réaliser ce challenge à 52 ans. Ensuite, je voulais finir dans le top 5 et ça c’est fait. Le troisième challenge, c’était de faire du bruit et faire connaître Pure Ocean pour lever de l’argent. La cagnotte a bien fonctionné grâce à mon épouse. Je suis très heureux d’être arrivé ce soir.
Ça passe vite une transat quand on est tout seul car il faut tout faire. C’est là qu’on voit la différence avec une course en double où l’on est toujours deux pour partager les choses. Tout seul, on a moins le droit à l’erreur donc j’ai beaucoup anticipé. A chaque manœuvre, j’ai beaucoup réfléchi pour m’assurer que je n’avais pas oublié une écoute ou un taquet. Ça prend toujours beaucoup plus de temps. Il faut aussi se gérer soi-même. C’est plus long et plus difficile.
La première partie dans le Golfe de Gascogne était sympa. Au large du Portugal, c’était plus difficile. J’avoue que je n’en menais pas très large. Il y a bien sûr eu ce drame et la course a ensuite repris ses droits. C’était ce que j’aime bien, c’est-à-dire chercher la meilleure stratégie, la meilleure route pour essayer d’aller plus vite que les copains. Ils n’ont rien lâché car ils étaient toujours tout près. C’est incroyable car il y a cinq jours on était côte à côte. On se voyait en visuel, on se parlait à la VHF. C’était extraordinaire. J’ai réussi à leur mettre quelques heures mais je pense que ça ne suffira pas pour gagner en temps compensé. Bravo à eux ainsi qu’à Régis (Vian). Il y avait une grosse compétition tout le temps.
J’ai vu la terre assez tard. Peut-être en raison des phénomènes météo d’humidité. J’ai vu l’île assez tard. J’ai été marqué par l’odeur de la terre, l’odeur de soufre, de la végétation. C’est vraiment extraordinaire et ça varie en fonction des caps que l’on passe. »
J’ai pris du plaisir sur cette course. Heureusement car sinon, il ne faut pas faire ça. On fait des courses amateurs donc s’il n’y a pas de plaisir, ça n’est pas très intéressant. Le fait de naviguer sous le ciel étoilé comme on a eu les derniers jours, c’était magnifique. On voit la voie lactée, il n’y a pas de pollution lumineuse. La lune était un fin croissant en fin de nuit. C’était très beau. Le plaisir, c’est quand le bateau avance tout seul, sous spi et que ça déroule.
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