Flash : Alexis Ravel d’Estienne et Jean-Baptiste Prevost 42ème en Martinique
Alexis Ravel d’Estienne et Jean-Baptiste Prevost (Grand Largue) sont les quarante-deuxièmes à franchir la ligne d’arrivée de la Cap-Martinique ce jeudi 9 mai à 20h21 (locale). Le duo a mis 25 jours 11 heures 21 minutes et 4 secondes pour parcourir les 3 800 milles entre La Trinité-sur-Mer (Morbihan) et Fort-de-France (Martinique).
Leurs réactions
C-M : Comment vous sentez-vous ?
ARE : Fatigués, un peu poisseux…
JBP :même très poisseux !
C-M : Parlez-nous de votre qualifications
ARE : Quand on a fait notre qualif’, on avait un pire temps que ce que nous avons eu en partant dans le Golfe de Gascogne. On a eu 30 heures de machine à laver. Le bateau bougeait dans tous les sens, on ne pouvait rien faire, à part vomir un peu et dormir ! Cette fois-ci, tracer le Golfe de Gascogne et même le Cap Finisterre nous ont paru presque simple.
JBP : C’est bien pour ça qu’on y va ! Si c’était simple on ne serait pas venu.
C-M : Que retenez-vous sportivement de cette course ?
ARE : C’est vraiment une course de navigation, c’est le nerf de la guerre, c’est là où on a beaucoup travaillé. Car finalement le bateau est bien. On a fait un choix de voile assez cohérent
JBP : Trouver le point de passage pour avoir le vent, c’était vraiment le plus difficile, sachant qu’on n’a pas eu les alizés. Chaque jour il fallait trouver une nouvelle stratégie et remettre en cause ce qu’on avait imaginé la veille.
C-M : Avez-vous une anecdote à nous partager ?
ARE : J’ai eu peur un soir, Jean-Baptiste qui m’appelle au secours, je pensais qu’il était tombé à l’eau et en fait il s’était pris un poisson volant dans la figure ! *rires*
JBP : Le premier d’une longue liste ! Je les attire.
ARE : Moi j’en ai eu aucun. Je me suis dit qu’il y avait un problème. Je suis sorti comme une furie et il y avait un poisson volant qui gigotait
JBP : Il était hors de question que je le touche ! Je crois que j’ai mis trois jours à m’en remettre. On s’est quand même bien marré !
C-M : Vous êtes beaux-frères, comment vous êtes-vous organisés ?
JBP : On faisait toutes les deux heures la nuit. Le matin je faisais une suite et l’après-midi, Alexis faisait une sieste.
ARE : Dans la bonne ambiance, on est presque prêts à repartir ensemble !
JBP : On parle déjà d’une prochaine Cap-Martinique. Il ne faut pas que ça s’ébruite trop pour l’instant *rires* On est prêts à repartir, on s’entend bien.
C-M : Quel est le plus beau souvenir de la traversée ?
ARE : Il y en a plein !
JBP : Je pense que pour moi ce sont vraiment les nuits de pleine lune, c’est incroyable ! Il y a des moments où j’étais en train de barrer, je me retournais et me disais « il y a un cargo derrière ? » et non c’était la lune, tellement c’était fort.
ARE : Pour moi c’est plutôt au large du Portugal, les surfs : il y avait du vent, il y avait des vagues. On a fait des surfs qui allaient assez vites, et j’aime bien ! Ce sont de beaux souvenirs : être à la barre sur 12-13-14 noeuds. C’est chouette.
C-M : Ce n’était pas trop long ?
JBP : C’était long quand même, c’est un gros trajet pour des bateaux de cette taille. D’autant plus qu’on n’a pas eu les vents qu’on espérait, on a vraiment lutté. On a eu des jours de pétole à se tapper la tête contre les murs. On l’a fait en 25 jours alors qu’on s’était dit qu’on le ferait entre 20 et 25 jours, on a rempli le contrat.
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