— 07. 05. 2024
— 07. 05. 2024

Flash : Alexandre Bondonneau et Rémy Hurdiel, 23ème à Fort-de-France

Alexandre Bondonneau et Rémy Hurdiel (Sleep Sailing Lab) sont les 23ème à franchir la ligne d’arrivée de la Cap-Martinique ce mardi 7 mai à 10h14m36s  (locale). Le duo a mis 22 jours 22 hrs 17 mins 29 secs pour parcourir les 3 800 milles entre La Trinité-sur-Mer (Morbihan) et Fort-de-France (Martinique).

Alexandre : On s’est vraiment bien entendus, on était très contents d’être ensemble.

Rémy : Pour moi, même constat. C’est une chance inouïe d’avoir fait équipe avec Alex, ça s’est parfaitement passé malgré les embûches comme pour tout le monde, et grâce à Alex, on a su gérer les problèmes.

Alex : On avait une bonne caisse à outils quand même.

Rémy : Dès qu’on avait un problème, lui c’est la caisse à outils et moi je continuais à faire la navigation, et au final, on est hyper contents de notre place car on a navigué à notre niveau.

Alex : Ça nous va très bien. On n’avait pas de prétentions, très contents d’être arrivés, d’être en forme et de bien s’entendre.

Cap-Martinique : Il y avait toujours du monde autour de vous pendant cette traversée, vous n’avez jamais été tout seuls ?

Rémy : Oui, la flotte était dense donc il y avait toujours un peu de monde. Il y avait toujours « Vaincre la mucoviscidose » et « L’arche de la Belle Porte », et il y avait les copains qui vont arriver “Parrains Marins”. C’est vrai que les deux derniers jours, on a pas mal causé à la VHF. De temps en temps, ça nous confortait un peu quand les moments étaient difficiles, l’après-midi quand il n’y avait pas de vent, que les voiles tapaient, que c’était dur et que tout le monde faisait la même chose.

Alex : À la carte, on a l’impression que tout le monde est juste à côté, mais on est quand même à 50 bornes, donc tu ne le vois pas. On arrive juste à se parler à la VHF.

C-M : On part avec des concurrents, on revient avec des amis, est-ce que c’est votre cas ?

Rémy : Oui, c’est marrant parce qu’il y a des gars avec qui ça fait 4 jours qu’on se cause à la VHF, c’est marrant. Et on a une pensée pour tous ceux qui ne sont pas là aussi, car ça reste une course, un sport mécanique, un sport un peu extrême. On est contents d’être là.

C-M : Qu’est-ce qui a été éprouvant sur cette traversée ?

Alex : Le manque de vent, les sargasses, le fait de ne pas avancer, le fait de s’ennuyer par moment, de ne plus savoir quoi faire, parce qu’on ne savait pas s’il fallait border, choquer, nettoyer… Quand il y avait du vent, on savait à peu près comment naviguer, mais quand il n’y en avait pas et qu’on était scotchés et que tu vois les autres avancer, tu te dis « mince », c’est le truc qui fait que ça ne va pas.

C-M : Rémi, tu es expert du sommeil, est-ce que tu as réussi à appliquer ton expertise sur cette transatlantique ?

Rémy : J’ai pas mal réfléchi au truc. En fait, je n’avais jamais expérimenté quoi que ce soit d’aussi longtemps, seulement en mode croisière, mais ça n’a rien à voir. Là, la dimension de la course fait qu’on va chercher un peu plus. Ce qui est intéressant, c’est qu’on se découvre dans des sensations qu’on ne connaît pas bien, et moi j’ai fait appel à pas mal de ressources mentales pour arriver à me calmer alors que j’étais bien bien fatigué. C’était intéressant de se poser des questions là-dessus, et puis après, les expérimentations se sont plutôt très bien passées, et puis on a tout ce qu’on est venus chercher. Là, il y a les copains de l’université littoral qui nous attendaient avec la glacière. Maintenant, ça va être passionnant de voir tout ça. On est contents d’avoir relevé ce défi scientifique, on était là pour ça aussi.

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