— 04. 05. 2024
— 04. 05. 2024

Dernière nuit en mer pour Amaury Dumortier et Geoffrey Thiriez

A retenir dans ce communiqué :

  • Amaury Dumortier et Geoffrey Thiriez attendus dans la nuit de samedi à dimanche
  • Ils sont en tête depuis 10 jours
  • Les concurrents sont attendus à la marina de l’Etang Z’abricots, près de Fort-de-France
  • 27 bateaux attendus entre dimanche et lundi

Derniers instants en mer pour les concurrents de la Cap-Martinique. Selon les estimations de l’organisation, le duo Amaury Dumortiez et Geoffrey Thiriez pourrait franchir la ligne un peu avant minuit (heure locale), samedi soir, soit vers 6 heures du matin heure métropole. Cette nuit antillaise est donc la dernière pour les nordistes. Le « line honors » – qui sacre le bateau le plus rapide – leur tend les bras et seul un incident de dernière minute pourrait les priver de la victoire en temps réel. Dans un mail envoyé à l’organisation, ils ne font pas allusion à cette victoire promise mais se réjouissent de retrouver la terre ferme et leurs proches : « Nous voyons de plus en plus d’oiseaux, c’est bon signe. Le terre approche… une pointe d’impatience se fait sentir » écrivent-ils.

Amaury et Geoffrey signent avec cette course une performance majuscule puisqu’ils sont en passe de s’imposer sur un océan qu’ils traversent pour la première fois. Ils sont tous les deux sociétaires du Cercle de la Voile des Flandres, un club familial basé sur l’étang de Palluel près de Douai. Le directeur de course François Seruzier, salue cet exploit : « Ils font une trace remarquable et ont su mettre les watts quand il fallait » commente-t-il. « Sur ce genre de course, celui qui gagne est celui qui fait le moins de fautes et les bateaux de tête ne se sont pas lâchés. » C’est en effet peu après Madère, il y a 10 jours, qu’Amaury et Geoffrey ont pris les commandes et n’ont depuis cessé de conforter une avance qui dépasse aujourd’hui les 30 milles, un wagon même à l’échelle d’un océan. Leurs dauphins, Gerard Quenot et Bertrand Daniels sont attendus au lever du jour dimanche (heure locale), soit 6 heures plus tard environ. Les Rochelais sont eux aussi promis à une belle récompense puisque la victoire en temps compensé leur tend les bras.

Après ces deux bateaux leaders, les arrivées vont se succéder à la Marina de l’Etang Z’Abricots, près de Fort-de-France. La journée de dimanche sera animée puisque 27 bateaux sont attendus en moins de 48 heures, soit plus de la moitié de la flotte. Le premier solo, Ludovic Gérard, est attendu dans la nuit de dimanche à lundi. Le vainqueur en temps compensé serait alors Régis Vian qui pourrait même remporter le classement général, devant les duos.

En mer pour l’heure, tous savourent encore chaque moment malgré la fatigue et l’énergie dépensée pour slalomer entre les grains et la pétole dans cette régate océanique de 3 800 milles. Heureux comme (Even) Job :  « Tout va bien à bord de Shom/Epilepsie France dans le grand sud. Quelques nuits mouvementées ces derniers jours avec des grains à répétition. La centrale NKE qui perd la tête, des gribs un peu long à télécharger, le casse-tête des routages…. sinon le bateau va bien et moi aussi, j’ai juste pas pris assez de bonbons et saucissons… Allez j’y retourne pour essayer de rattraper les petits copains du Nord. »

C’est aussi les derniers milles pour apprécier d’être simplement là où ils sont. Sur Sleep Sailing Lab, on a « hâte d’arriver d’un côté et de l’autre, pas envie que ça finisse, pas envie que cette belle traversée ne devienne un souvenir. » Car comme l’écrivent Eric Bastard et Alexandre Castelnau à bord de Ishsha – l’Arche la Belle Porte dans un message reçu hier :  « Il faut le reconnaître, les conditions de navigation sont absolument exceptionnelles. Imaginez un décor de vagues formées mais avec une fréquence suffisante pour nous faire prendre de grands surfs, entre 15 et 25 nœuds de vent établis, grand soleil (entre les grains) et un bateau qui glisse sur son rail des heures durant. Nous passons également de belles nuits étoilées à méditer affalés dans le pouf. C’est dans ce contexte, libérés des contingences techniques que nous naviguons depuis 2/3 jours. »

À l’arrivée, ce sera une délivrance. La joie et l’émotion de retrouver ses proches après 3 semaines de course. Au bout, chacun d’entre eux aura changé. Qu’il s’agisse d’une première ou d’une confirmation, chacun sera “différent” en coupant la ligne d’arrivée. C’est aussi ça, une transat unique et engagée.

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