— 15. 07. 2025
— 15. 07. 2025

Cap-Martinique : un été pour forger son projet au large

Pas de pause estivale pour les marins engagés sur la Cap-Martinique 2026 ! 

Bien au contraire : à neuf mois du départ de la transat réservée aux amateurs, l’été est synonyme de navigations intensives, de réglages fins et de montée en confiance. Chacun prend la mer avec ses objectifs : valider une configuration, engranger des milles, ou tout simplement vivre le large pour mieux s’y projeter.

Image : Bertrand Fourmond, inscrit à la Cap-Martinique 2026

Naviguer, tester, progresser

De la baie de Quiberon à la côte espagnole, en passant par la Manche ou les Canaries, les futurs concurrents de la Cap-Martinique profitent de l’été pour accumuler de l’expérience.
Certains partent en solo sur leurs premiers convoyages, d’autres naviguent en duo pour travailler la coordination et la communication à bord. L’enjeu est simple : transformer chaque sortie en apprentissage.

Régis, vainqueur en solo de la précédente édition, repart cette fois-ci en double avec sa fille Clémence. Ils nous expliquent leur préparation : “Nous sommes adhérents du centre d’entraînement Orlabay à la Trinité-sur-Mer. Cela nous permet de nous entraîner avec d’autres équipages sur un plan d’eau et de profiter de beaucoup de week-ends libres durant la période estivale. C’est l’assurance de pouvoir s’entraîner souvent.”

Ils travaillent également sur leur communication et leur polyvalence : “C’est important aussi de travailler sur la communication, c’est la différence avec le solo. L’idée après cette période d’entraînement est aussi d’être interchangeable pour que chacun puisse tout faire.”

La préparation du binôme bateau / marins

Sortir d’hivernage, fiabiliser l’électronique, tester de nouvelles voiles, simuler des manœuvres en conditions réelles… L’été est aussi l’opportunité de valider les choix techniques. C’est souvent la première fois que les skippers passent plusieurs jours d’affilée sur leur bateau dans une configuration proche de celle de la course.
Au-delà de la performance, c’est aussi l’occasion d’optimiser la vie à bord : rangements, sommeil, alimentation, routines de veille…

Et bien sûr, les marins eux-mêmes doivent aussi se préparer, comme l’explique Morgane, inscrite à la Cap-Martinique avec sa maman en équipage double : “En plus des navigations, nous allons suivre des formations météo et de stratégies de course.”. Car outre savoir faire avancer rapidement un bateau, c’est aussi leur capacité à choisir la meilleure route qui leur permettra de tirer leur épingle du jeu !

Régates, convoyages et transats d’entraînement

Participer à une régate estivale en solo ou en duo permet de se confronter à l’intensité d’une course tout en observant ses propres réflexes : prise de décision, gestion du stress, anticipation météo…

C’est le cas de Morgane : “Nous avons participé à La Trinité-Cowes et la Cowes-Dinard. Ce sont de grosses échéances, qualificatives pour la Cap-Martinique et qui vont nous servir de bon entraînement.”

Régis et Clémence de leur côté, n’ont pas non plus l’intention de se reposer cet été, le programme est bien chargé : “Cette année, on a un bateau neuf, on a fait tout un programme de courses pour pouvoir s’entraîner. L’objectif est de prendre en main le bateau, de roder le duo et d’accumuler les navigations pour essayer de faire une belle Cap-Martinique. Nous avons fait l’Armen Race et depuis on enchaîne les courses.”

Une course amateur, un engagement pro

Vous l’aurez compris, la Cap-Martinique est bien plus qu’une traversée. C’est un projet de vie, qui se construit sur deux années de préparation intense, à terre comme en mer. Et cet été, pour tous les skippers engagés, une chose est sûre : chaque mille parcouru les rapproche un peu plus de la ligne de départ.

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