— 14. 04. 2024
— 14. 04. 2024

100 marins lancés vers la Martinique

« Je n’ai jamais vu ça ! » Cette habituée du port écarquille les yeux. C’est la première fois qu’une telle foule est rassemblée dans le port pour saluer les concurrents de la Cap-Martinique. Le ponton principal, pourtant vaste, était noir de monde et il fallait se faufiler pour saluer un concurrent. Ceux qui n’étaient pas sur les pontons étaient réunis sur le môle Loïc Caradec dans une ambiance à la fois joyeuse et admirative pour ces héros du moment. Comme dans les plus grandes courses au large, ils sont partis les uns après les autres pour rejoindre la ligne de départ Dream Yacht.

Thibaut Derville, co-organisateur est très heureux de ce départ : « Les 60 bateaux ont quitté les pontons dans une très belle ambiance. Il y a beaucoup d’émotion, même pour ceux qui connaissent la musique. Sur le ponton, ça n’a pas changé, les gens sont toujours émus et encouragent tous les participants. » Le coup d’envoi a été donné à 15h00 précises depuis La Garonne, bâtiment de la Marine Nationale, par le vice-amiral d’escadre Jean-François Quérat, préfet maritime de l’Atlantique.

Une transat à portée d’amateurs

Cette Cap-Martinique est singulière dans le monde de la course au large. C’est la seule transatlantique, sans escale, destinée aux amateurs. Pour les participants, c’est souvent le rêve d’une vie, comme une petite Route du Rhum à portée d’amateurs. Adrian Kuttel vient d’Afrique du Sud pour participer à cette aventure : « C’est un beau parcours, de beaux bateaux et la flotte est magnifique. Il y a des gens formidables et de grands marins. Je suis accro à la Cap-Martinique » sourit celui qui s’engage cette fois en solitaire après avoir participé à la dernière édition en double.

Jean-Philippe Cau, co-oganisateur :
« Même nous, nous sommes impressionnés. Ils sont 100 et ils sont manifestement bien prêts à en découdre. Pour nous, c’est le résultat de quelque chose de grandiose. On sait qu’on va les revoir dans trois semaines. Ils auront vécu plein de choses pendant ces trois semaines. Même pour nous, c’est quelque chose. C’est un des moments forts de cette course et il y en aura d’autres. »

Thibaut Derville, co-organisateur :
« On a débuté la journée sous la grisaille et maintenant, le temps est magnifique. On se croirait déjà en Martinique. Les 60 bateaux ont quitté le ponton dans une très belle ambiance. Il y a beaucoup d’émotion, même pour ceux qui connaissent la musique. Sur le ponton, ça n’a pas changé, les gens sont toujours émus et encouragent tous les participants. Pour nous, c’est l’aboutissement de deux ans de travail mais on sera vraiment soulagés lorsqu’ils seront de l’autre côté, à Fort-de-France. »

Adrian Kuttel (Sentinel Ocean Alliance) :
« Je suis prêt, je suis bien préparé, je suis impatient de partir. Il y a eu beaucoup de tempêtes depuis le début de l’année et enfin, nous avons du soleil. Nous partons dans de belles conditions et nous allons traverser l’Atlantique très rapidement. Cela permet de rentrer en douceur dans la course. C’est une course magnifique. Les organisateurs sont très professionnels. C’est un beau parcours, de beaux bateaux et la flotte est magnifique. Il y a des gens formidables et de grands marins. Je suis accro à la Cap-Martinique. Je voulais faire la dernière édition en solitaire mais le COVID m’en a empêché. Pour moi, le solitaire est ce qui rend l’aventure extraordinaire. C’est un voyage spirituel où tu dois être en phase avec toi-même. Tu dois sentir le bateau, sentir la nature. C’est magnifique, un vrai privilège. J’adore être en solo. »

Even Job (Epilepsie France) :
« On essaie de faire un peu le vide. On repense à ces moments de préparation. L’émotion commence à monter un peu, le stress aussi mais j’ai hâte de partir, de quitter le ponton et de prendre du plaisir car on est là pour ça, avant tout. J’ai envie de faire de belles choses et, si le classement vient, c’est encore mieux. Le moment le plus important, c’est de quitter le ponton, de prendre les gens dans nos bras et de se rendre compte qu’on les aime. »

Harold Baseden et Thaïs Cathelineau (Vaincre la mucoviscidose) :
« On est trop contents de partir. On vient de laisser nos deux petites filles, on sait qu’on ne va pas les revoir pendant un mois, c’est ce qu’il y a de plus dur. On va essayer de bien traverser, d’être prudent et de les retrouver dans un mois. On va être vite dans la compétition et ça va prendre tout l’espace mental pendant un mois. »

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