Maxime & Patrick Paul
Association Sainte-Bernadette


Pour fêter notre entrée dans la zone tropicale du Cancer, on s'est fait secouer par une série d'orages cette nuit entre 00:00 et 5:00 heure locale.
Des trombes d'eau, un peu de vent, mais surtout beaucoup d'éclairs qui tombaient sur l'eau.
Tu te sens tout petit à côté de ces éléments ... si petit qu'un moment il en fut trop et on a détalé à l'intérieur comme des lapins et piloté le bateau avec la télécommande à travers la bâche …
Quand la foudre déchire le ciel à côté de toi et que le tonnerre fait vibrer toute ta cage thoracique, c'est vraiment impressionnant !
Le vent est censé revenir derrière mais ce n'est pas gagné pour le moment.
Bonne journée !
Maxime & Patrick

Nicolas Brossay et Ludovic Gérard
Pure Ocean


Bonsoir !
A une grosse semaine de l'arrivée (soyons optimistes !), nous avons profité de cette première journée un peu plus calme côté vent et chaude côté eau pour nous doucher à l'eau de mer, ça fait un bien fou !
Sinon, on tire des bords sous spi pour glisser vers le sud-ouest comme tous ou presque… Les jours prochains vont être cruciaux pour la suite de la course !
A bord nous finissons ce soir le 2eme pack de nourriture, chaque pack prévu pour 6 jours. à part les oeufs que nous avions oublié d'acheter, nous mangeons des salades composées le midi en général et un plat appertisé le soir. Quelques douceurs en journée et pour la nuit et des mini apéros pour compléter le tout.
Barbarama s'est mise en mode "summer body" alors elle ne mange pas grand chose ou alors chipe la nuit, et profite de la journée pour bronzer avant d'arriver en Martinique !
Nico & Ludo

Stephane Bodin
A40 architectes


Bonjour,
Tout est OK à bord, j'ai passé une bonne nuit. Je me suis remis de mes émotions.
Maintenant la course reprend le dessus : surveillance des angles de descentes, surveillance des grains . Depuis ce matin in grain noir, deux changements de spi et un empannage la direction du vent est ultra favorable pour moi en ce moment pourvu que cela dure.
Je surveille étroitement la tension des batteries, mes soucis électriques sont loin derrière.
La molle arrive par l'est-sud Est de la flotte. Je serais donc le dernier à être englouti à moins que je réussisse à m'extirper comme les routages le suggère.
Mais pas certain du tout.
Mais je pense que je vais me rapprocher, en tout cas ce serait logique.
Pour le moment, on a 13 nds de vent.
La température est montée à 31°C cet après-midi, très agréable.
Bonne soirée à tous, on reste dans le match.

Philippe Gach et Thierry D’Allard
Fegaye


Déjà 12 jours en mer riches en enseignements pour Philippe et moi-même.
Le bateau va très bien, mais il a néanmoins souffert de quelques petits bobos.
Nous avons cassé notre drisse de spi principale en tête de mât. Heureusement il nous en reste une, devenue instantanément ma meilleure amie pour la vie. Je la surveille, je la bichonne et lui offre un raccourcissement quasi quotidien. (Comme il ne faut vexer personne je n'oublie pas les écoutes).
Nous avons aussi réalisé quelques empannages plus ou moins artistiques qui, se sont tous heureusement bien finis pour les spis symétriques, contrairement à notre asymétrique lourd qui devra subir une chirurgie réparatrice d'ampleur une fois arrivé à bon port …
Bien entendu, voyant ça, sans doute par solidarité, quelques poulies et autres bouts se sont mis en grève illico presto. Quant à notre perche IOR n'y tenant plus, vexée par si peu d'égards envers la gente de l'accastillage du bord, elle a tout simplement décidé de quitter prestement ce dernier pour aller flotter ailleurs.
En ce qui concerne l'équipage, le moral est au beau fixe. La fatigue importante des premiers jours est passée. Nous avons trouvé notre rythme à bord.
Nous fonctionnons en mode "quarts libres" et cela nous convient bien la durée variant suivant l'activité et les conditions du moment.
Après 11 jours de mer, nous suspections quelques odeurs, proches de celles du fennec, flotter de manières persistantes à l'intérieur de notre tanière… Il a été donc décidé de procéder, sans plus attendre, à des ablutions d'ampleur ce matin. Le seau du bord et l'eau de mer s'y trouvant à quelques 20,5° ont parfaitement assuré leur rôle.
Comme c'est notre première transat, nous avons réuni le comité des sages du bord, étudié cartes, manuscrits et autres fichiers Grib pour décider de manière irrévocable que notre route passerait par le sud. Pourquoi faire court, quand pour le même prix, on peut faire long CQFD ….
Enfin, quel plaisir d'être en mer !
De nombreux dauphins sont venus à notre rencontre de jour comme de nuit, une tortue a croisé notre chemin, un oiseau est venu se poser à notre bord… La lune éclaire magnifiquement nos nuits, le soleil nos journées.
La nuit notre sillage scintille de mille feux, la nature s'offre à nous dans ce qu'elle fait de mieux tout simplement.
Merci pour tous vos messages de soutien !
Thierry et Philippe

Alexandre Ozon
Trophée Estuaire Rose


Les terrasses sont vides ici alors que c'est quand même un bel endroit. Pas facile à trouver mais sacré spot !
Journée compliquée pour la marche du bateau car il faut jouer avec les facéties d'éole et la mer pas en adéquation avec. Donc il faut être acrobate pour performer la dedans.
Le vent a repris un poil de pression. donc on essaye de glisser au max avec. Cette nuit devrait être limite assez ventée pour que ce soit sympa. Et à priori fin de nuit et demain et après-demain ça va pas être la partie la plus simple... il faut se barrer de là car on va se faire rattraper par une zone pas très ventée... alors fuyons, fuyons... allé Lili barrons nous de là !Lili est d'accord avec moi et me racontait être contente d'être avec moi sur ce bateau, car elle trouve le binôme en trinôme sympa !!!
Qu'elle est mignonne ma Lili chérie... je sais plus trop si c'était ces dires ou mes hallu.
Bref, on est à plus de la moitié de la course normalement et 1450 milles de La Martinique en ligne droite.
Bon benh, reste un peu de route.
J'ai fait un point eau et alimentation, bon benh, on peut repartir sur la même sans ravitailler !!!
J'exagère mais j'en suis pas loin.
Niveau course, c'est difficile de vraiment comprendre ce qu'il se passe sur l'eau... y'en a partout !
En haut en bas au milieu…
Ne pas oublier, c'est à la fin de foire qu'on compte les bouses
Je vous laisse passer une belle fin de soirée.
Ici 26° et l'eau à 26,7°, yiaaaaaahhhh
Bises à tous
Le trio Lili Sapristi et Alex

Alexandre Ozon à bord de Sapristi

Marc Behagel et Guillaume Pinta
Aura France


Bonjour à tous,
Nous voilà arrivés dans une période de vent faible. Nous angoissions de se faire manger par la pétole pendant que les autres continuent à progresser.
Que nenni ! On ne marche pour le moment ni mieux, ni plus mal que les autres.
On ne va donc pas se mettre la rate au court bouillon pour de l'hypothétique.
En fait, la journée a certes été peu ventée, mais elle fut néanmoins magnifique : en fin de journée on glissait sur un lac, le ciel était d'une pureté sublime et le soleil divin. L'horizon semblait infini.
La journée de demain peut encore nous amener des mauvaises surprises pétoleuses mais nous sommes plutôt confiants après avoir puisé dans tous les modèles météo accessibles.
Le vent commencera à se renforcer samedi.
Ce petit épisode de brise aléatoire ne nous déplaît pas, mais nous ne tenons pas à  en avoir l’exclusivité.
Nous sommes en fait très heureux à bord de ce fantastique bateau et avons un plaisir immense à tenter de le faire naviguer le mieux possible.
Et nous avons encore 10 jours de belles glisses pour grignoter du terrain : ce serait bien de mettre un ou deux figaro 2 derrière nous mais ce n'est pas gagné.
A suivre la course à venir
Bises de Shere Khan sur la route des doux alizés

Jean-Pierre Kelbert
SNSM Morbihan


Bonjour la terre,
Tout va bien à bord de Leon et nous entrons enfin dans cette fameuse zone de transition entre la route directe et désormais l’alizé Sud qu’il va falloir attraper au plus vite. 3 jours de vents erratiques qui mettent les nerfs à l’épreuve.
Un stress remplace un autre , ce n’est plus la crainte d’un gros vrac mais la peur de rester scotché dans une zone de vraie molle.
La nuit était facile pourtant, sans lune certes mais avec un gentil vent stable un poil plus fort que prévu .En milieu de nuit j’entends un appel VHF, c’est un cargo le Moy Joy qui croise tout proche . Il passe à 1 mille, je fais clignoter mon spi pour l’amuser, ça lui plait !
Le jour se lève et les derniers fichiers sont peu engageants meme si le vent de nuit tient jusqu’à 10h je suis inquiet . A 8 h j’ai 10 nds ,a 10 h 8nds à midi ça devient l’horreur de faire tenir le spi sans s’écarter vraiment de la route.
J’ai clairement la boule au ventre car la mer blanchie et ca sent la bonne pétole . Il faut rester zen mais ce n’est pas simple. Perso je suis à 200% “dedans” et le lien avec le bateau est assez viscéral . Il va mal, je vais mal, il va bien je vais bien ! Diversion, p’tit dej ( pas faim!), bouquin ( pas concentré) , sieste ( plein phares !).
Je me relaxe, je positive, je patiente et ça revient doucement. On relance la machine, on veille à la rotation du vent et on se remet dans un mode positif en faisant du gagne petit . A 16h le vent revient pour 14 nds et je suis quasi route directe sur le Way Point de la délivrance ! Je respire enfin car je pense que le vent devrait tenir cette nuit mais demain le même scénario risque de se reproduire.
Pendant tout ce temps j’avoue qu’à l’intérieur j’ai un peu négligé le rangement . Tout est en vrac, matossé n’importe comment au dessus de la quille et je ne suis pas fier de moi !
La table à carte est recouverte de tout mon bordel, frontale, bouquin, mug de thé, gâteaux, fiche concurrents, carnet de notes ( pour me divertir j’apprends les paroles des 3 chansons du bord ! ) la cuisine en general impeccable (!) est juste “ trop petite” , au plafond suspendu, le linge lavé hier ( et oui je suis aussi surpris que vous), le pouf par terre , les caisse de nourritures sur les assises carré. A l’avant mon J4 et mes spis avec en crève cœur mon splendide spi orange qui forment 2 boules distinctes désormais .
Sérieusement je vise le point de sortie pour samedi et même si le Alex me semble garder l’avantage je ne vais rien lâcher …
C’est désormais la pression sur le plan d’eau qui va jouer les arbitres !
Profitez bien du beau soleil
JP

Alain Peron et Jean-Marc Chavigny
Papillon contre l’eczema


Bonjour à tous les terriens,
Message de "Un Papillon contre l'eczéma" planté dans une pétole bien molle au milieu de nulle part.
Dur dur dur , plus de vent du tout depuis hier, nous faisons du sur place avec tout qui bat dans tous les sens sur le bateau...ça tape un peu sur les nerfs..et tous les autres bateaux qui avancent, en nous laissant derrière, c'est limite vexant, même si c'est la règle du jeu! ça va pas être facile de sauver les meubles...
Cela nous fait méditer sur pourquoi nous faisons les choses.
Et après avoir médité,  nous nous occupons, nous avons réparé ce que nous pouvions (le grand spi n'est vraiment pas réparable....), j'ai fIni mon 3ème bouquin (celui de Alain (Legardinier), ça ne foule pas les neurones, mais c'est très sympa! c'est léger pour compenser la lourdeur de l'air sans vent, j'ai aussi lu et bossé "le moteur diesel", plus qu'un livre à découvrir. Bon après je fais des longueurs dans la mer ou je démonte le moteur!
Sinon nous sommes en caleçon-t shirt-crème solaire-chapeau, le chaud tropical est là contrairement aux alizés.
Bon la journée va être longue, pas de vent annoncé pour nous aujourd'hui, le piège du marin…
Nous allons profiter de ce calme pour laver nos cuirs pas encore bronzés et pleins de bleus, avec du savon écolo pour l'eau de mer évidemment !
Les premiers bébés sargasses nous accompagnent depuis un moment, comme les pailles en queue qui adorent notre girouette (elle doit ressembler à un congénère) et nous avons vu notre 3ème papillon ! Nous prenons évidemment cela pour un signe divin, qui doit être un message bien plus important que nos performances vélistiques !
Un petit mot pour notre association " Un Papillon contre l'eczéma", qui se bat pour faire mieux connaître et reconnaître l'eczéma, cette maladie d'origine génétique qui abîme la vie des patients et de leur famille, et qui reste malheureusement trop mal considérée en France.  J'espère profondément que cet évènement important qu'est la "Cap Martinique" va permettre de parler et médiatiser cette pathologie, comme ont réussi à le faire d'autres associations comme "endométriose france" ou "SOPK France", avec lesquelles j'ai travaillé.
L'ambiance à bord reste bonne, le bateau est toujours en état de marche, nous restons dans les starting-blocks en attendant le vent, pas question de rater le Ti-punch.
Du plus profond de l'océan, nous vous adressons Alain et moi, pleins de bonnes ondes du large.
Jean-Marc et Alain

Olivier Burgaud et Sylvain Pontu
Gustave Roussy

Bonjour,
Le spectacle est unique, notre croisière se déroule comme un charme, manque un peu de vent, et ce manque, au vu de notre position, nous fait craindre un retour des sudistes qui accélèrent .
Le rythme des journées s'est radicalement modifié, passer de la polaire à la crème solaire est un peu ce que l'on est venu chercher.
Le souci, toutes nos fringues de froid ne sont pas biodégradables et notre engagement nous interdit de les balancer.
Il faut ranger, être méticuleux sans friser la maniaquerie, (perso je ne friserais plus jamais), ou subir les foudres de la ménagère qui sans faire de reproche, sort sa table de repassage et agit !
Le roulement des quarts est bien établi  et les vacations ,météo et classement sont bien calées, un tiers bureau, un tiers barre, un tiers dodo, et ce tiers est aménagé selon les impératifs.
La descente vers ce point tant attendu, pour tourner à droite est longue et passionnante de stratégie.
Depuis quelques jours nous avons remarqué des espèces de petites pyramides flottantes, un container de bulles plastiques pour magasin de jouet genré ?
Les copains qui jettent des choses interdites par-dessus bord ?
Et bien non, en relation directe avec le centre océanographique internatino-mondial, c'est un être vivant, alleluia, un cnidaire hydrozoîde pélagique, oui monsieur, oui madame, vulgairement appelé vélelle, organisme avec une poche et une crête comme voile et qui lui aussi prend la route des alizés pour aller s'écraser la mouine sur les plages gorgées de sargasso-touristes.
La préparation du dîner est en train, les oignons frisent dans la poêle, et non pas l'inverse, navarin d'agneau aux pruneau avec du millet fraichement récolté, un appel sur le 16, Sylvain  répond, suit une discussion entre les deux, un nous parlant en anglais et Sylvain répondant en morbihannais, jusqu'au moment où le mec nous parle en français, yes indeed, il connaissait le bateau étant resté à la rochelle quelques temps et allant aux Bermudes , il faisait un cap au 160, pas sûr que ce soit les mêmes Bermudes de chez nous, allo papa tango charlie, je ne t'entends pas bien !!!!!
RRRRRRRRRRRR, trop cuit mais bon.
L'entretien journalier du bateau étant fait, il reste un petit moment avant la nuit  pour profiter d'un "temps calme", là c'est musique, détente et rigolade.
Nous avons eu la visite de deux stercorarius pomarinus(le centre.........) qui ont tourné autour de nous pendant une heure et n'ont pas osé se poser chez nous.
Vendredi 13, clin d'oeil, un petit couloir de vent rien que pour nous , sport d'égoïstes, pour garder notre place, pour que nos potes englués puissent se sortir des affres de la molle avant de péter une pile ou de vendre le bateau à un prix déraisonnable.
Pour tout ça et toutes nos pensées, cette aventure est splendide, le magicien Sylvain à mes côtés donne une dimension à cette épopée.
Merci de vos encouragements, nous luttons pour nos engagements.
Sylvain et Gustave Roussy
Olivier