Alors que le Spi Ouest France vient de s’achever à la Trinité-sur-Mer, le port breton se prépare déjà à accueillir la première édition de la Cap-Martinique. « Tout le monde est dans les starting blocks » témoigne Thibaut Derville, l’un des organisateurs, heureux que la grande majorité des concurrents ait réalisé son parcours qualificatif. 

Car le niveau de préparation de cette course amateur n’a pas grand-chose à envier à celui des plus grandes courses professionnelles et les concurrents sont déjà à plus de 200 % dans la compétition. Patrick Paul, engagé aux côtés de son fils Maxime explique : « Pour un amateur comme moi, cela demande beaucoup de temps. J’ai la chance d’avoir une activité professionnelle en lien avec la Cap Martinique mais j’ai une grosse charge de travail des deux côtés. » Le bateau nécessite en effet une préparation de tous les instants pour affronter l’Atlantique. Le skipper et son fils bénéficient de l’expérience et de la solidarité des amis rochelais. Certains viennent en effet de disputer la Transquadra et mesurent la difficulté de l’exercice : « Il faut se rendre compte que le bateau n’a jamais navigué aussi longtemps. Il faut donc soigner la préparation pour ne rien casser ou avoir les moyens de réparer si besoin. »
 
L’un de ses concurrents, Patrick Isoard connaît bien la route puisqu’il vient de terminer la Transaquadra en double. Son bateau est à peine rentré des Antilles qu’il s’apprête à traverser à nouveau, seul cette fois. Propriétaire de quatre magasins d’accastillage dans le Morbihan Patrick tient à démontrer que « les cordonniers ne sont pas toujours les plus mal chaussés ». Pour lui, cette Cap-Martinique s’annonce « plus dure et plus physique » que la Transquadra. Le challenge est en effet de traverser cette fois en solitaire et de rejoindre Fort-de-France sans la moindre escale.
 
Dès samedi, tous les concurrents seront réunis dans le port morbihannais et commenceront à regarder la météo prévue pour le départ, dimanche 1er mai à 15h00.

Patrick Isoard (Sun Fast 3200 / Enfants du Mékong) :
« Mon bateau vient juste de rentrer de la Martinique puisque j’ai participé à la dernière Transquadra. Je l’ai sorti de l’eau pour faire le carénage, l’entretien du moteur, du gréement et il est prêt à repartir avec moi ! J’ai des magasins d’accastillage et je tiens à démontrer que les cordonniers ne sont pas toujours les plus mal chaussés. Cette transat sera cependant plus physique et plus difficile que la transquadra. D’abord parce que je vais partir en solitaire et ensuite parce qu’il n’y a pas d’étape. Si l’on fait des erreurs dans le Golfe de Gascogne, il n’y a aucun moyen pour rattraper son retard ensuite. »


Patrick Paul  (JPK 10.10 / Association Sainte Bernadette) 
« Je ne suis pas encore à 100 % sur la course. J’ai la chance d’avoir une activité professionnelle en lien avec la Cap Martinique, donc mon travail ne m’éloigne donc pas trop mais j’ai une grosse charge de travail des deux côtés. Heureusement que le départ n’a pas été donné l’année dernière comme prévu, j’aurais été dans un état d’impréparation totale. Ce qui a pris un temps énorme, c’est la préparation de la pharmacie. Il y a quand même deux sacs de supermarché pleins ! C’est un gros dossier. J’ai aussi pu intégrer les retours de ceux qui ont participé à la Transquadra. C’est très riche d’enseignements. Il faut se rendre compte que le bateau n’a jamais navigué aussi longtemps. Cela peut prendre 25, 26 jours ! Il faut donc soigner la préparation pour ne rien casser ou avoir les moyens de réparer si besoin. Pour un amateur comme moi, cela demande beaucoup de temps. Mon objectif est de réussir à me reposer un peu avant le départ.
Pour la préparation, j’ai la chance de pouvoir m’appuyer sur mon équipier, Maxime et l’équipe du chantier qui suit la préparation du bateau. Je profite aussi de l’aide des amis et du groupe Transquadra de la Rochelle.